Des chiens pourraient détecter le cancer du poumon

Publié par Publication,
Autres langues:
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Une équipe de chercheurs allemands vient de confirmer une théorie datant de 1989: des chiens auraient la capacité de détecter la présence de cancer du poumon chez l'homme grâce à son flair.

Avec ses collègues, le Dr Enole Boedeker de l'hôpital Schillerhoehe (Allemagne) a lancé cette étude en sélectionnant quatre chiens renifleurs (deux bergers allemands, un berger australien et un labrador), ainsi que 220 personnes. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue European Respiratory Journal.

Parmi cette sélection, 110 individus étaient en bonne santé, 60 souffraient d'un cancer du poumon et 50 avaient une obstruction chronique des poumons. Chacun a dû "stocker" son haleine en soufflant dans plusieurs tubes capables de conserver les odeurs. Par la suite, les chiens devaient renifler les tubes, et s'asseoir devant ceux qu'ils soupçonnaient contenir l'odeur d'un sujet souffrant de cancer du poumon.


Détecter précocement le cancer du poumon grace à l'odeur.
Illustration: haltopub

Le résultat s'est avéré concluant: sur 400 tubes contenant l'odeur d'individus sains, les chiens en ont correctement détecté 372, soit 93% de réussite. Ensuite, sur 100 échantillons provenant de patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive ou de cancer du poumon, ils ont réussi à en identifier 71 soit 71% de réussite.

Il reste désormais à découvrir quelle est la molécule qui génèrerait cette odeur spécifique à ce type de maladie. Dans cette seconde partie de l'étude, les animaux seront remplacés par des "nez électroniques" qui seraient plus à même d'identifier cette odeur caractéristique.

Espérons que cette étude se poursuive avec des résultats encourageants. Cela pourrait permettre de diagnostiquer suffisamment tôt la présence de cancer pour mieux le soigner, d'autant plus que le cancer du poumon touche 28 000 personnes chaque année en France, avec seulement 1 000 qui survivent. Ce n'est pas la première fois que des chiens sont utilisés dans ce type de recherches: depuis 2003, d'autres chercheurs britanniques et français ont déjà prouvé qu'ils pouvaient déceler la présence de tumeurs de la prostate.

Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Page générée en 0.246 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise