L'accident nucléaire d'hier au Japon, le plus meurtrier de son histoire avec 4 morts brûlés par une fuite de vapeur (non radioactive), ne remet pas en cause la candidature du pays pour la construction du réacteur de fusion nucléaire Iter.
Takashio Hayashi, responsable du bureau de la fusion nucléaire au ministère des Sciences et de la Technologie, déclare qu' "il n'y a aucun rapport" entre l'accident et la candidature du Japon à Iter.
De nombreux incidents et accidents ont émaillés l'histoire de l'énergie nucléaire japonaise, discréditant la fiabilité des installations du pays. Mais le conseilleur nucléaire de l'ambassade de France à Tokyo précise que le projet Iter s'établit au niveau mondial, avec des normes internationales. Il ajoute de plus que le Japon possède déjà une installation expérimentale de fusion contrôlée (le JT60) qui fonctionne très bien.
Iter est un projet de réacteur pré-industriel fonctionnant grâce à la fusion nucléaire (et non la fission comme dans les réacteurs standard). La fusion est source d'importants enjeux pour l'énergie du futur: son carburant est illimité car provenant de l'eau de mer, et ses déchets ne sont pas polluant (seul le cœur du réacteur sera radioactif à la fin de sa vie).
Il reste encore à choisir le site d'emplacement, ce qui cause un blocage depuis fin 2003: l'Union Européenne, la Russie et la Chine supportent la candidature française de Cadarache, alors que les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon soutiennent la candidature japonaise de Rokkasho-Mura.