Ces scènes rares de prédations dévoilent l'intelligence des orques 🧠

Publié par Adrien,
Source: Frontiers in Marine Science
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Dans le Golfe de Californie, des orques adoptent des techniques de chasse surprenantes pour s'attaquer à l'imposant requin-baleine. Cette pratique, jusque-là peu documentée, illustre leur remarquable capacité d'adaptation face à la prédation. Les chercheurs s'interrogent sur les implications écologiques de ce comportement.


a) Orque mordant le clasper du requin-baleine.
b) Orque mordant la nageoire pelvienne du requin-baleine.
c, d) "Moctezuma", mâle adulte du groupe, identifié parmi les orques impliquées.

Depuis plusieurs années, des observations sporadiques évoquent des interactions entre ces prédateurs marins et les requins-baleines. Avec leurs 18 mètres de long, ces poissons géants semblent pourtant des proies improbables. Mais les jeunes individus, plus vulnérables, sont des cibles stratégiques.

Les scientifiques ont recensé quatre épisodes de chasse entre 2018 et 2024. Ces scènes, capturées en vidéos et en photos, montrent les orques collaborer pour désorienter leurs proies. Une fois renversé sur le dos, le requin-baleine entre dans un état d'immobilité tonique. Cette stratégie, exploitée par les orques, leur permet d'accéder à des zones vulnérables du corps de l'animal.

Un mâle adulte nommé Moctezuma, identifiable à ses cicatrices, a été observé dans trois des attaques. Accompagné de femelles et de jeunes orques, il semble jouer un rôle central dans la transmission de ces techniques spécialisées. Ce comportement pourrait indiquer une transmission culturelle au sein de cette population spécifique.



Haut: le requin-baleine est ramené à la surface et une orque mord près de la zone pelvienne.
Bas: Les orques font surface pour respirer avant d'attraper le requin-baleine et de lui infliger un coup final rapide.
Crédit: Kelsey Williamson

Les orques ciblent particulièrement la zone pelvienne des requins-baleines, une partie moins protégée où ils peuvent atteindre des organes riches en nutriments, comme le foie. Les chercheurs n'ont pas observé directement la consommation de cet organe lors de ces événements.

Cette nouvelle stratégie de chasse met en lumière l'étonnante intelligence de ces prédateurs marins. Toutefois, elle soulève des questions sur la survie de ces orques si leurs proies venaient à disparaître. Le changement climatique, en perturbant les écosystèmes marins, pourrait limiter l'accès aux requins-baleines dans la région.

Pour les chercheurs, ces observations soulignent aussi l'importance de réguler les interactions humaines dans ces zones marines. Les activités touristiques et scientifiques doivent être encadrées pour protéger à la fois les proies et les prédateurs.


a) "Moctezuma", orque mâle adulte, approche un requin-baleine apparemment moribond.
b) Le requin-baleine présente une grande blessure saignante après plusieurs impacts.
c) L'orque pousse le requin-baleine sous la surface.
d) Le requin-baleine est remonté à la surface, ses nageoires pectorales hors de l'eau.
e) La nageoire caudale du requin-baleine frappe la surface.
f) L'orque est derrière le requin, le heurtant à plusieurs reprises.
g) "Moctezuma" continue de heurter le requin-baleine.
h) Des bateaux touristiques observent "Moctezuma" disparaître après l'attaque.

La collaboration des orques met en lumière leur rôle clé dans les écosystèmes marins. Ces comportements illustrent leur capacité d'adaptation face à leur environnement.
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