Moustique (Aedes aegypti) responsable de la propagation du chikungunya. Illustration: USDA
Le Centre National de Référence des Arbovirus (IRBA, Marseille) a découvert 2 cas de contamination par le nouveau virus du chikungunya le 5 décembre dernier sur l'Ile franco-néerlandaise de Saint-Martin. Le virus se propage par les piqûres des espèces de moustiques appelées " Aedes aegypti ". Il s'agit d'une souche génétiquement asiatique qui n'a rien à voir avec celle qui a entraîné l'épidémie en île de la Réunion en 2006.
En effet, cet institut marseillais a collaboré avec l'UMR 190 " Emergence des pathologies virales " (Aix-Marseille Université - Institut de Recherche pour le Développement - Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique, Marseille) afin de décrypter dans les meilleurs délais ce nouveau virus de chikungunya qui affecte la Guyane et les Antilles depuis ce mois de décembre.
En Martinique, 2 cas ont été signalés et d'autres cas suspects sont encore à confirmer dans les îles de Saint-Barthélemy et de la Guadeloupe. La propagation de ce virus est suivie de très près, car soulignons que c'est la première fois qu'il a été découvert dans les Amériques. Le Pr. Xavier de Lamballerie, Directeur de l'Unité Emergence des Pathologies Virales de l'Université d'Aix-Marseille, a annoncé que " La situation est potentiellement explosive avec une souche bien adaptée " au moustique de l'espèceAedes aegypti. Parce qu'on constate que cette dernière se propage de façon alarmante sur l'Amérique. " Il existe un risque extrêmement élevé que la souche envahisse les Etats-Unis et différents pays des Amériques où ce vecteur est endémique " a-t-il rajouté.