Couple: les opposés s'attirent-ils vraiment ? La réponse scientifique

Publié par Adrien,
Source: Nature Human Behaviour
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Une nouvelle étude de l'Université du Colorado à Boulder a exploré les dynamiques de couple à travers une analyse approfondie de plus de 130 traits et incluant des millions de couples sur plus d'un siècle. Publiée dans Nature Human Behaviour, cette recherche remet en question des croyances établies sur les relations humaines.


Les chercheurs ont utilisé une combinaison de méta-analyses de recherches antérieures et de nouvelles données provenant de la UK Biobank. Ils ont examiné 22 traits à travers 199 études incluant des millions de couples hétérosexuels. En parallèle, ils ont analysé 133 traits chez presque 80 000 couples hétérosexuels britanniques. Les couples de même sexe n'ont pas été inclus dans cette recherche, car les schémas pourraient être différents, une question que les auteurs explorent séparément.

Les résultats montrent que les personnes ayant des traits similaires sont plus susceptibles de se mettre en couple. Cette étude, confirme que les semblables s'attirent, contredisant l'adage selon lequel les opposés s'attirent.

Les résultats révèlent que certaines caractéristiques, comme les attitudes politiques et religieuses, le niveau d'éducation et certains indices de QI, montrent des corrélations élevées entre partenaires. Par exemple, la corrélation des valeurs politiques entre partenaires atteint 0,58 sur une échelle où 1 signifie une parfaite similarité. Les comportements liés à la consommation de substances, tels que le tabagisme et l'alcoolisme, affichent de fortes corrélations.


D'autres traits, comme la taille, le poids et certains traits de personnalité, présentent des corrélations plus faibles mais tout de même positives. Par exemple, la corrélation pour le névrosisme est de 0,11. Pour certains traits, comme l'extraversion, la corrélation est quasi nulle, ce qui signifie que les extravertis peuvent tout aussi bien être en couple avec des introvertis qu'avec d'autres extravertis.

L'étude montre également que, pour quelques traits spécifiques comme le chronotype (préférence pour la matinée ou la soirée), la tendance à s'inquiéter et la difficulté auditive, il existe une légère tendance à s'associer avec des personnes différentes. Cependant, ces corrélations négatives sont faibles et nécessitent des recherches supplémentaires pour être pleinement comprises.

Le trait le plus similaire entre partenaires est l'année de naissance. Même des traits rarement étudiés, comme le nombre de partenaires sexuels ou l'allaitement durant l'enfance, montrent une certaine corrélation. Ces découvertes suggèrent que des mécanismes inconscients pourraient influencer nos choix relationnels.

Les auteurs de l'étude expliquent que les couples partagent des traits pour diverses raisons. Certains grandissent dans des environnements similaires, certains sont attirés par des personnes qui leur ressemblent, et d'autres deviennent plus semblables au fil du temps. Ces similarités peuvent avoir des conséquences sur la génétique et la société. Par exemple, si les personnes de petite taille ont tendance à se marier entre elles, de même pour celles de grande taille, cela pourrait entraîner une augmentation des extrêmes de taille dans les générations futures.

Les chercheurs mettent en garde contre la surestimation de ces corrélations et leur utilisation pour promouvoir une idéologie particulière. Ils espèrent que cette étude stimulera davantage de recherches interdisciplinaires pour mieux comprendre les dynamiques des relations humaines.
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