Découverte alarmante: des microplastiques se retrouvent dans notre cerveau

Une récente étude publiée dans la revue Nanomaterials, démontre que les microplastiques ingérés peuvent franchir la barrière hémato-encéphalique et ainsi se retrouver dans le cerveau, avec le risque de développer de graves maladies.

L'utilisation croissante de polymères n'est pas sans impact. Leur décomposition pollue notre environnement, entraînant une contamination par les micro et nanoplastiques (MNP). L'Homme est ainsi amené à ingérer des microplastiques par le biais de son alimentation (eau potable en bouteille plastique, emballages alimentaires...). On estime d'ailleurs que 90 000 particules de plastique peuvent pénétrer chaque année dans un seul homme buvant de l'eau en bouteille.


Une effrayante découverte vient d'être réalisée dans une récente étude scientifique. Cette étude a consisté à administrer à des souris des MNP de polystyrène de tailles différentes, afin d'analyser leur déplacement dans le corps et voir de quelle manière ils pourraient envahir le cerveau, le cas échéant. Les souris ont ensuite été euthanasiées deux à quatre heures plus tard, afin de prélever des échantillons de cerveau. Le constat est sans appel: les particules les plus petites (de taille inférieure à 0,001 millimètre) ont réussi à franchir la barrière hémato-encéphalique (BHE), barrière biologique composée de vaisseaux sanguins et de tissus qui protège le cerveau des substances nocives.

Dans ses recherches, l'équipe a essayé de comprendre comment ces particules ont pu atteindre cette zone: le transport aurait été aidé par des molécules de cholestérol, à la surface de la membrane.


Si des particules avaient déjà été constatées dans les fluides et tissus corporels humain tels que le sang ou du placenta notamment, le fait que du polystyrène (plastique largement utilisé dans les emballages alimentaires) puisse accéder au cerveau d'une souris et donc très possiblement de l'homme, est une découverte alarmante.

Les chercheurs pensent en effet que ces MNP pourraient augmenter le risque de développer de graves maladies à l'avenir, en commençant par des inflammations, des troubles neurologiques ou encore des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.