Vous marchez à Paris sous une pluie fine et persistante. Vous pensez n'être que mouillé, sauf qu'en plus des gouttes d'eau, ce sont des milliards de particules de microplastiques qui tombent du ciel. Selon une nouvelle étude, Paris recevrait chaque jour depuis le ciel entre 40 et 48
kilogrammes (Le kilogramme (symbole kg) est l’unité de masse du Système international d'unités (SI).) de microparticules de plastique. Et en cas de fortes pluies, cette chute de plastique pourrait être décuplée.
Image Pixabay
Les microplastiques sont des particules de plastique de moins de cinq millimètres. Elles sont partout. Elles ont été retrouvées dans la glace près du
pôle Nord (Le pôle Nord géographique terrestre, ou simplement pôle Nord, est le point le plus...) et même dans des
poissons (Les Poissons sont une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 12 mars au 18...) nageant dans les milieux les plus sombres et les plus profonds des
océans (Océans stylisé Ωcéans est un documentaire français réalisé par...). La
pollution (La pollution est définie comme ce qui rend un milieu malsain. La définition varie selon le...) plastique est devenue un problème majeur, tuant plus d'un
million (Un million (1 000 000) est l'entier naturel qui suit neuf cent quatre-vingt-dix-neuf...) d'oiseaux marins et 100 000 mammifères marins chaque
année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...), selon le Programme des Nations Unies pour l'
Environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...).
Les humains ne sont pas épargnés non plus. Des microplastiques ont été détectées dans le sang, le lait maternel et le
placenta (Le placenta est un organe unique qui connecte physiquement et biologiquement l'embryon en...). Les tests sur les animaux ont montré que les produits chimiques contenus dans les microplastiques peuvent augmenter les risques de
cancer (Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement...), des problèmes de reproduction et de mutations de l'ADN. Les plus petites particules de plastique, allant de 10 nanomètres à un
micromètre (Un micromètre (symbole μm) vaut 10-6 = 0, 000 001 mètre.), sont particulièrement dangereuses car elles peuvent traverser nos barrières biologiques et se loger dans nos tissus.
Ces résultats sont basés sur des recherches menées à Paris depuis 2015. Les échantillons recueillis dans différents endroits de la
capitale (Une capitale (du latin caput, capitis, tête) est une ville où siègent les pouvoirs,...) ont été analysés en laboratoire. Les particules de plastique récoltées proviennent majoritairement de vêtements en
nylon (Le nylon est le nom d'une matière plastique de type polyamide utilisée comme fibre...) et en polyester, ainsi que des pneumatiques de véhicules. Ces
données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) pour Paris ne couvrent que les particules relativement grandes, principalement des
fibres (Une fibre est une formation élémentaire, végétale ou animale, d'aspect filamenteux, se...) synthétiques d'au moins 50 microns de long. À titre de comparaison, un cheveu humain mesure environ 80 microns de large.
L'année dernière, 175 nations ont convenu de créer un traité juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique, avec pour objectif de finaliser les négociations d'ici 2024. Les sujets actuellement débattus comprennent une interdiction mondiale des objets en plastique à usage unique, une taxe sur la production de plastique neuf et une mesure obligeant les pollueurs à payer. Cependant, même si ces restrictions étaient pleinement mises en œuvre, elles pourraient ne pas suffire à réduire la consommation de plastique, selon des experts.
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