Après un peu moins de cinq années en orbite, l'observatoire spatial de rayons X Chandra tient toute ses promesses et réjouit la communauté scientifique tant ses résultats impressionnent.
Chandra a été mis en orbite en juillet 1999, par l'équipage de Columbia lors de la mission STS-93. Développé par la NASA, cet observatoire spatial est destiné à localiser et étudier les rayonnements X du ciel. Ces images sont près de 100 fois plus fines que celles fournies par les observatoires terrestres.
Long de 13,8 m et pesant quelques 4200 kg, Chandra suit une orbite très allongée comprise entre 10 000 km et 140 000 km. Cette orbite n'a pas été choisie au
hasard. Elle place le
satellite au-dessus des ceintures de radiations plus de 75% des 63,5
heures de sa
période orbitale, de sorte que des
observations ininterrompues durant plus de 2
jours sont possibles. Bien que les observations de Chandra dépendent de l'
activité solaire, de 65 à 70 % du
temps disponible est utilisé pour la
science.
Depuis sa mise à poste, aucun problème technique significatif n'a affecté le satellite. Conçu pour fonctionner 5 ans en orbite, la NASA a décidé de prolonger son exploitation en raison d'une réserve de gaz suffisante pour assurer un fonctionnement pendant au moins 10 ans.
D'un point de vue scientifique, l'apport de Chandra est considérable, notamment dans l'étude des trous noirs. Il a également permis de développer de nouveaux outils pour déterminer si une jeune
étoile est entourée d'un
disque de poussière dans lequel se forment des planètes. Mais surtout, les scientifiques ont pu utiliser l'
Univers comme un laboratoire pour étudier la
physique "des conditions extrêmes", ce qui est impossible sur Terre.
Enfin, comme la plupart des grands observatoires terrestres et spatiaux, les observations de Chandra tendent à montrer que l'expansion de l'Univers soit infinie.