Dans le langage ordinaire, le mot hasard est utilisé pour exprimer un manque efficient, sinon de causes, au moins d'une reconnaissance de cause à effet d'un événement.
— Héraclite d'Éphèse (vers -500)
On parle de hasard :
Deux incertitudes sont connotées par le terme : incertitude sur les causes (si causes il y a), et sur les conséquences (si conséquences il y a).
Le hasard est, depuis la plus haute antiquité, exprimé différemment lorsqu'il consiste en une expérience spirituelle subjective. On parle alors de providence, de destin, de congruence, de synchronicité, de fatalité, etc.
Par contre, il y a une évolution dans la compréhension du hasard. Beaucoup d'événements qui auraient été considérés comme un « hasard » il y a plusieurs siècles ne le sont plus actuellement, car les découvertes socio-culturelles, scientifiques ou psychologiques expliquent ces événements, qui deviennent dès lors « normaux » ou tout au moins « logiques » ou « attendus ».
Un des moments les plus connus du hasard (et ce, depuis l'Antiquité), même s'il est régi par des lois statistiques bien définies, est celui d'en jouer, et spécialement, d'y miser des opportunités escomptées par l'organisation de jeux d'argent.
Dans une perspective déterministe, la notion de hasard est uniquement liée à l'incapacité à appréhender complètement certains phénomènes dans leur complexité naturelle et donc à les prévoir infailliblement. Cette impossibilité de prévoir et de contrôler constitue un péril potentiel : voir étymologie.
Hasard est un mot qui vient de l'arabe al-zahr signifiant à l'origine dés et ayant pris la signification de chance car il désigna jusqu'au XIIe siècle un jeu de dés, mais aussi par métaphore tous les domaines relevant de la « science de la Chance » (Averroès).
Le mot se charge de nouvelles significations, et notamment de celle de danger. Déjà perceptible dans le mot hasardeux, ce nouveau sens est devenu le noyau sémantique de l'anglais hazard.
Si on tient compte du point de vue déterministe des sciences, tout phénomène a nécessairement une cause. Donc, on ne peut qualifier de hasardeux que les systèmes dynamiques dont le niveau de complexité est tel que l'esprit humain ne peut en déterminer le devenir (exemple: le mouvement, ou la sortie des boules du Loto). On peut dire que le hasard s'applique aux systèmes obéissant à la théorie du chaos.
Selon Nicolas Gauvrit, les domaines qui, en mathématiques, peuvent nous apprendre quelque chose sur le hasard sont
Les sciences exactes sont celles qui cherchent à réduire le plus l'effet de hasard :
Les systèmes chaotiques et hasardeux régissent un grand nombre de phénomènes naturels :
Les sciences humaines et sociales comportent une forte part de hasard :