Glycodendron: une molécule synthétique pour combattre le VIH

Publié par Adrien,
Source: BE Taiwan numéro 13 (11/04/2008) - Institut Français de Taipei (Taiwan) / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /53927.htm
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Deux équipes de scientifiques taiwanais et américains, dirigée par WONG Chi-Huey, président de l'Academia Sinica, et le professeur Burton de l'Institut californien de recherche Scripps, ont conçu une nouvelle molécule qui se montre efficace pour stopper le virus du SIDA chez les animaux au stade précoce de l'infection.


Coupe schématique du virus de l'immunodéficience humaine (VIH)

Les chercheurs ont combiné deux découvertes récentes concernant la recherche sur le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). La première démontre que le VIH est capable d'échapper à la détection du système immunitaire en se fixant sur les récepteurs DC-SIGN présents à la surface des cellules dendritiques. Le virus agit tel un cheval de Troie pour atteindre les cellules T du système lymphoïde qu'il va infecter. La seconde provient d'une étude génétique effectuée sur un groupe d'Autrichiens qui a récemment montré l'existence d'un anticorps, nommé 2G12, capable de cibler le VIH avant qu'il ne se fixe sur les cellules dendritiques et ne déclenche une réponse immunitaire.

En approfondissant les recherches, les chercheurs ont identifié un groupe de sucres sur l'enveloppe du virus qui est reconnu par cet anticorps. Il s'est avéré que ces sucres se situent sur la région qu'utilise le virus pour se fixer sur les récepteurs DC-SIGN. Les chercheurs ont alors conçu une molécule synthétique qu'ils ont nommé "glycodendron" qui imite l'anticorps 2G12. Cette nouvelle molécule va ainsi déclencher la réponse immunitaire du patient en reconnaissant les sucres du VIH.

Des tests en laboratoire sur des rongeurs ont montré également que les glycodendrons pouvaient inhiber la fixation du virus sur les récepteurs DC-SIGN des cellules dendritiques.

Cette étude prometteuse, publiée dans la version Internet du journal Proceedings of the National Academy of Sciences, pourrait déboucher sur la création d'un médicament pour stopper la progression du VIH chez l'homme, voire d'un vaccin anti-VIH.

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