Le hit-parade des étoiles susceptibles d'abriter une vie extraterrestre

Publié par Michel,
Source: SpaceRef
Illustration: NASA/JPL-CaltechAutres langues:
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Dans leur recherche de la vie sur d'autres mondes, les scientifiques essaient de détecter des transmissions radio dans notre voisinage stellaire où des civilisations intelligentes pourraient se cacher ou de repérer des planètes comme la notre situées dans la zone " habitable" autour d'étoiles. L'une ou l'autre approche se fonde sur le choix de bonnes cibles à examiner minutieusement parmi les milliers d'étoiles de notre voisinage galactique.


Margaret Turnbull, astronome à l'Institution Carnegie de Washington, a consacré ses recherches aux étoiles susceptibles d'héberger des zones d'habitabilité où la vie, primitive ou non, pourrait prospérer. Elle a présenté une "short list" de candidats lors de la réunion 2006 de l'AAAS (American Association for the Advancement of Science) de St Louis. A partir d'un premier catalogue de 17 129 "systèmes stellaires habitables" que M. Turnbull et ses collègues avaient publié en 2003, elle a choisi une poignée d'étoiles qu'elle considère comme les meilleurs candidats, en se basant sur divers critères de filtrage.

L'étoile doit être âgée d'au moins 3 milliards d'années, un temps suffisamment long pour que des planètes puissent se former autour et qu'une vie complexe s'y développe. Les étoiles variables qui sont sujettes à de nombreux embrasements sont en général trop jeunes pour se conformer à ce critère. En outre, les étoiles dont la masse est supérieure à plus de 1,5 fois la masse de notre Soleil ne vivent habituellement pas assez longtemps pour constituer des zones habitables.

M. Turnbull a également considéré la proportion de métaux dans les étoiles. Les étoiles et les planètes se forment à partir du même nuage de poussières et de gaz. Si l'étoile n'a pas assez de fer dans son atmosphère, il est possible que le nuage parent n'ait pas contenu suffisamment de métaux lourds pour que des planètes se forment. Les étoiles candidates devaient donc posséder au moins 50% de la teneur en fer de notre Soleil. Selon la scientifique, les étoiles de ce type ont généralement des orbites paisibles dans le plan de la Galaxie. Elle n'a également retenu que des étoiles qui, comme notre Soleil, sont sur la "séquence principale" de l'évolution stellaire. Aucune géante rouge ni naine blanche n'a donc été sélectionnée.

Ces critères sont clairement "héliocentriques", mais cela peut se comprendre. "Nous nous sommes intentionnellement polarisés sur des étoiles qui ressemblent au Soleil", indique l'astronome. Comme le Soleil, de telles étoiles tendent à être très lumineuses et sont susceptibles de vivre assez longtemps pour que des planètes abritant une vie se forment.

M. Turnbull a sélectionné cinq étoiles destinées aux chercheurs qui essayent de détecter des signaux radio émanant d'éventuelles civilisations intelligentes (SETI) et cinq candidats stellaires pour les astronomes qui travaillent sur la détection directe de planètes telluriques.

Les nominées sont...


La meilleure candidate dans la catégorie détection radio est Bêta CVn, une étoile ressemblant au Soleil, située à environ 26 années-lumière dans la constellation des Chiens de chasse.

Suivent ensuite:

HD 10307, distante de 42 années-lumière, qui possède presque les mêmes masse, température et teneur en métaux que le Soleil. Cette étoile est pourvue d'une petite étoile compagnon.

HD 211415, un peu plus éloignée que HD 10307, un peu plus froide que le Soleil et qui possède deux fois moins de métaux.

18 Sco, dans la constellation du Scorpion qui est presque une jumelle du Soleil.

51 Pegasus. Déjà célèbre. En 1995, des astronomes suisses avaient détecté la première planète extrasolaire en orbite autour de cette étoile qui s'est révélée être une planète géante gazeuse mais M. Turnbull pense que 51 Pegasus pourrait aussi bien héberger des planètes de type terrestre.

Dans la catégorie observation directe, M. Turnbull penche pour des étoiles de luminosité intrinsèque suffisante pour offrir de bonnes observations d'une zone habitable mais sans excès toutefois pour ne pas masquer totalement les images de ses éventuelles planètes. Les meilleures candidates pour cela sont des étoiles de classe K, des objets intrinsèquement plus obscurs que le Soleil.

Le premier choix de M. Turnbull s'est porté sur Epsilon Indi A, une étoile dix fois moins lumineuse que le Soleil. C'est une voisine, à environ 11,8 années-lumière loin dans la constellation de l'Indien.

Viennent ensuite:

Epsilon Eridani, une étoile quelque peu plus petite et plus froide que notre Soleil, située à environ 10,5 années-lumière dans la constellation de l'Eridan (la Rivière).

Omicron2 Eridani, une étoile jaune orange à 16 années-lumière, approximativement du même âge que le Soleil.

Alpha Centauri B, qui fait partie du système stellaire le plus proche de Soleil, à 4,35 années-lumière. Depuis longtemps considéré comme un des endroits de la Voie Lactée qui pourraient offrir des conditions terrestres. Cette étoile fait partie d'un système triple d'étoiles.

Tau Ceti, à la différence des candidats dans ce groupe, est une étoile de classe G, de la même catégorie de luminosité que notre Soleil. Pauvre en métaux comparativement à lui, mais assez ancien pour que des formes de vie complexes puissent y avoir évolué.

Turnbull reconnaît que c'est une sorte de pari que de ne nommer de cette façon que quelques candidats. "Il y a des incertitudes inévitables dues pour partie à la façon dont nous comprenons les étoiles", remarque-t-elle. "Quand on considère le 'top 100', il est en réalité très difficile d'en extraire les meilleurs". Mais l'exercice est valable, selon elle, et ses critères de sélection l'ont réellement conduit vers ces choix qui surpassaient les autres candidats.

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