Inauguration de l'opéra de Copenhague

Après six ans de travaux et de critiques, Copenhague inaugure enfin son nouvel opéra. Le soir de son inauguration, le 15 janvier dernier, il ressemblait à un immense paquebot illuminé perdu dans la brume, soudainement apparu sur les quais de la capitale danoise.

À l'intérieur de l'édifice construit sur les anciens docks, en présence de la famille royale du Danemark et du gouvernement, quelques 1400 invités triés sur le volet se pâmaient, entre l'Aïda de Verdi et La Mascarade de Carl Nielsen, devant la dernière création d'Henning Larsen, architecte danois travaillant surtout en Allemagne, en Arabie saoudite ou en Suède.


Le spectacle et l'acoustique ont reçu les éloges de tous les critiques. En revanche, le bâtiment lui-même ne fait pas l'unanimité. Financé par l'homme le plus riche du Danemark, le mécène Maersk McKinney Moller, qui est à la tête d'un groupe maritime et pétrolier, cet opéra a coûté 2,5 milliards de couronnes (336 millions d'euros) et sa construction s'est étalée en longueur.

Larsen, l'architecte, souhaitait une construction lumineuse et transparente, avec une façade vitrée et un toit en pente, mais l'industriel Moller voulait un bâtiment plus imposant. La façade a donc été masquée par une énorme grille en acier, valant au bâtiment le surnom de "grille-pain".