La musique électronique, bien plus qu'un simple divertissement, semble avoir un effet profond sur notre cerveau et notre conscience, révèle une étude récente menée par des chercheurs de l'Université de Barcelone. Les résultats de cette étude suggèrent que l'écoute de ce genre musical pourrait induire une altération de la conscience, conduisant les auditeurs dans un état de transe particulier.
Image d'illustration Pixabay
Cette recherche s'est penchée sur le phénomène de "l'entrainement" en biomusicologie, qui explore comment un stimulus externe, comme la musique, peut synchroniser l'activité neuronale du cerveau. Pour ce faire, les scientifiques ont exposé un groupe de 19 jeunes adultes à six morceaux de musique électronique différents, caractérisés par des fréquences variant de 1,65 Hz à 2,85 Hz.
Les participants ont ensuite été soumis à des tâches cognitives et ont rempli des questionnaires visant à évaluer leur perception de l'état de conscience après l'écoute de chaque morceau. Les résultats ont montré que le tempo le plus lent, à 1,65 Hz, avait les effets les plus prononcés sur l'activité cérébrale des participants.
L'analyse des données a révélé une corrélation entre le tempo de la musique et le temps de réaction des participants lors des tâches cognitives. Cependant, aucun changement significatif lié à la concentration n'a été observé. Ces découvertes suggèrent que la musique électronique peut influencer la manière dont notre cerveau traite les informations et réagit aux stimuli externes.
Les chercheurs espagnols, dirigés par Raquel Aparicio-Terrés, ont utilisé la méthode de l'électroencéphalographie pour enregistrer l'activité cérébrale des participants pendant l'expérience. Les résultats ont montré que l'activité cérébrale semblait se synchroniser avec le rythme de la musique, ce qui pourrait expliquer les sensations intenses ressenties par les auditeurs.
Cette étude offre un nouvel éclairage sur les effets de la musique électronique sur notre cerveau et notre conscience. Elle pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour les personnes souffrant de troubles de la conscience, tels que le coma ou l'état végétatif. Cependant, les chercheurs soulignent qu'il est important de comprendre les mécanismes sous-jacents à ces effets avant de pouvoir les exploiter pleinement.