Le cisplatine est une chimiothérapie indiquée pour lutter contre les tumeurs dans de nombreux cancers. Elle s'accompagne toutefois d'effets secondaires importants, en particulier une toxicité au niveau des reins qui peut entraîner une insuffisance rénale aiguë. Par ailleurs, les patients traités par le
cisplatine rapportent aussi souvent souffrir de douleurs neuropathiques importantes.
Des scientifiques de l'Inserm, de l'université et du CHU de Lille, du CNRS et de l'
Institut Pasteur de Lille, au sein des laboratoires CANTHER et Lille Neuroscience et Cognition, en collaboration avec des chercheurs de l'université d'état du Michigan (Etats-Unis) ont identifié un
médicament qui pourrait changer la donne pour les patients. Déjà autorisée contre la
maladie de Parkinson, cette
molécule appelée istradefylline pourrait non seulement réduire les effets délétères de la
chimiothérapie mais aussi améliorer ses propriétés anti-tumorales.
Ces résultats devront maintenant être consolidés dans le cadre d'un essai clinique. L'étude est publiée dans
The Journal of Clinical Investigation.
Bibliographie:
Istradefylline protects from cisplatin-induced nephrotoxicity and peripheral neuropathy while preserving cisplatin anti-tumor effects
DOI:
https://doi.org/10.1172/JCI152924