Pourquoi le Soleil fait-il éternuer un tiers de la population ?

Publié par Adrien,
Source: PLOS Genetics
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Un phénomène intrigant touche environ un tiers de la population: l'envie irrépressible d'éternuer en sortant d'un bâtiment sombre pour affronter la lumière éclatante du Soleil. Ce réflexe, connu sous le nom de réflexe photoéternuement, fascine les scientifiques depuis des siècles.


Image d'illustration Pixabay

Déjà en 400 av. J.-C., Aristote se demandait pourquoi l'exposition au Soleil incitait à éternuer. Plus récemment, ce réflexe, également appelé syndrome ACHOO (Autosomal Dominant Compelling Helio-Ophthalmic Outburst), a été identifié comme un trait génétique dominant. Selon le National Center for Biotechnology Information, une personne a 50 % de chances d'hériter de cette réaction si l'un de ses parents biologiques en est affecté.

Le réflexe de photoéternuement se manifeste souvent lors d'un changement brutal de luminosité, par exemple en allumant la lumière dans une pièce sombre. Le Dr David Lang, de la Cleveland Clinic, explique que ce n'est pas une longueur d'onde spécifique mais l'intensité lumineuse qui provoque cette réaction.

La fréquence et l'intensité de ce réflexe varient d'une personne à l'autre. Pour certains, il s'agit d'un phénomène occasionnel ; pour d'autres, l'exposition à des lumières vives peut provoquer des éternuements incontrôlables à répétition, selon la Cleveland Clinic.

Une étude menée en Alabama en 1995 a montré que 33 % des patients interrogés étaient affectés par le photoéternuement. Plus récemment, une recherche réalisée en Chine en 2019 a trouvé que 25 % des personnes examinées présentaient cette réaction. Les mécanismes précis de ce phénomène restent encore flous pour les chercheurs. La principale hypothèse avancée est que la lumière intense stimule le nerf trijumeau, entraînant des signaux croisés entre les branches se dirigeant vers les yeux et le nez.

Des mutations génétiques liées au photoéternuement ont été découvertes dans une étude de 2010 par la biotech 23andMe. Une autre étude de 1995 a suggéré un lien avec la déviation de la cloison nasale, tandis qu'une recherche japonaise de 2019 a établi une possible association avec les migraines.

Le photoéternuement est généralement bénin, mais peut poser des risques dans des situations dangereuses, comme sur la route. Pour le gérer, le port de lunettes de Soleil est recommandé. Le Dr William Howland conseille également d'exercer une pression sur le philtrum (l'espace entre le bas du nez et la lèvre supérieure) pour prévenir cette réaction, une technique validée par une étude australienne en 2019.
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