Ralentir la progression de la sclérose en plaques

Publié par Adrien le 14/11/2019 à 08:00
Source: Université de Montréal
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Des millions de personnes sont touchées par la sclérose en plaques, une maladie dont les causes demeurent inconnues. Actuellement, elles n'ont aucun espoir de guérison. Dans une étude publiée dans Science Translational Medicine, des chercheurs du Centre de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (L’Université de Montréal est l'un des quatre établissements d'enseignement...) (CRCHUM) lèvent le voile sur une molécule (Une molécule est un assemblage chimique électriquement neutre d'au moins deux atomes, qui...) baptisée ALCAM qui, une fois bloquée, freine la progression de la maladie. Les résultats de leurs travaux, menés in vitro (In vitro (en latin : « dans le verre ») signifie un test en tube, ou, plus...) chez l'humain et in vivo chez la souris, pourraient permettre la mise au point d'une nouvelle génération de thérapies pour traiter cette maladie auto-immune (Les maladies auto-immunes sont dues à une hyperactivité du système immunitaire...).


La barrière hématoencéphalique protégeant notre cerveau des agressions devient perméable chez les personnes atteintes de sclérose (La sclérose est une lésion élémentaire en pathologie dermatologique. Elle...) en plaques, permettant à un grand nombre de lymphocytes de s'y infiltrer et d'en détériorer les tissus. Crédit: Getty

En temps normal, la barrière hématoencéphalique protège notre cerveau des agressions. Elle empêche, par exemple, des cellules du système immunitaire comme les lymphocytes d'envahir notre système nerveux (Le système nerveux est un système en réseau formé des organes des sens, des...) central. Toutefois, chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, cette frontière (Une frontière est une ligne imaginaire séparant deux territoires, en particulier deux...) est perméable. Un grand nombre de lymphocytes parviennent à s'infiltrer dans le cerveau et en détériorent les tissus (destruction de la gaine de myéline (La myéline est une substance constituée principalement de lipides (sphingomyéline) dont les...) protégeant les neurones et assurant la transmission de l'influx nerveux).

"Dans notre étude, nous montrons pour la première fois qu'une molécule nommée ALCAM [pour activated leukocyte cell adhesion molecule], exprimée par les lymphocytes B, contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...) leur entrée dans le cerveau par le biais des vaisseaux sanguins. Elle permet leur migration de l'autre côté de la barrière hématoencéphalique chez la souris et chez l'homme. En bloquant cette molécule sur des souris, nous avons pu diminuer l'entrée des lymphocytes B dans leur cerveau et ainsi freiner la progression de la maladie", mentionne le Dr Alexandre Prat, chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) au CRCHUM, professeur à l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) de Montréal (Montréal est à la fois région administrative et métropole du Québec[2]. Cette grande...) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la sclérose en plaques.

Des médicaments ralentissent l'évolution de la maladie


Alexandre Prat Crédit: Bonesso-Dumas
Les lymphocytes B sont responsables de la phase progressive de la sclérose en plaques. Certains médicaments, communément appelés antilymphocytes B, ralentissent son évolution et diminuent le handicap (On nomme handicap la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son...) qui en résulte.

"La molécule ALCAM s'exprime de façon plus importante sur les lymphocytes B des personnes atteintes de sclérose en plaques. En ciblant spécifiquement cette molécule, nous pourrons désormais explorer d'autres voies thérapeutiques pour traiter la maladie", explique le Dr Prat.

La sclérose en plaques peut provoquer des symptômes tels que fatigue extrême, manque de coordination, problèmes de vision, troubles cognitifs et changements d'humeur. Un Canadien sur 385 en souffre. Au Québec, cela représente plus de 20 000 personnes. Soixante pour cent des adultes touchés sont âgés de 20 à 49 ans et les femmes sont trois fois plus susceptibles que les hommes de recevoir un diagnostic de sclérose en plaques.
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