Tout comme l'océan, les glaciers et la banquise doivent être surveillés car ils jouent un rôle déterminant dans les processus climatiques. Le satellite européen Cryosat sera lancé à l'automne pour observer la cryosphère. Il doit étudier les variations des glaces polaires. Le CNES participe à cette mission de l'ESA en fournissant l'instrument Doris de localisation du satellite.
Cryosat surveillera la banquise et les calottes glacières
Les glaces sous surveillance
Développée dans le cadre du programme d'observation de la Terre de l'ESA, la mission Cryosat doit observer les régions polaires. Il s'agit d'une mission altimétrique entièrement destinée à l'étude des variations de masse de la banquise et des calottes glacières. Cryosat sera mis en orbite en octobre prochain par le lanceur russe Rockot depuis le centre spatial de Plessetsk en Russie. Il sera placé sur une orbite polaire à 717 km d'altitude.
Pendant 3 ans, Cryosat étudiera la hauteur et l'épaisseur des glaces. L'objectif: mieux comprendre les interactions complexes qui s'opèrent entre océan, cryosphère et atmosphère, en particulier les transferts de chaleur des mouvements océaniques. Ces mesures permettront aussi d'anticiper la fonte des glaciers dans la problématique du réchauffement climatique.
Doris, le géomètre de l'espace
Parmi les 4 instruments embarqués sur Cryosat, le CNES fournit l'instrument Doris (Détermination d'Orbite et de Radiopositionnement Intégrés par Satellite). Ce système permet de déterminer au centimètre près l'orbite d'un satellite à l'aide d'un réseau de stations terrestres, utilisées comme points de référence sur Terre.
Antenne réceptrice de l'instrument Doris
Le CNES met également à disposition pour la mission le réseau sol des balises du dispositif et est responsable du traitement scientifique des données, des opérations de mise en œuvre et de la performance des produits d'orbitographie pendant toute la mission. Le Centre assure par ailleurs les retraitements des données de l'instrument radar Siral (SAR/Interferometric Radar Altimeter) embarqué sur Cryosat ainsi que l'archivage à long terme de la mission grâce à une nouvelle composante sol: le Salp (Service d'Altimétrie et de Localisation Précise).