Intel prévoit le passage d'une nouvelle étape dans la miniaturisation des processeurs: dès 2005 des puces gravées avec une finesse de 65 nanomètres seront commercialisées. Cette performance redonne une avance technologique au fondeur par rapport à ses concurrents.
La vitesse d'évolution des processeurs semble donc ne pas ralentir, malgré toutes les difficultés qu'apporte la miniaturisation extrême des transistors. Selon Mark Bohr, le directeur des processus en architecture et intégration chez Intel, "C'est la preuve que la loi de Moore fonctionne toujours". Rappelons qu'en 1965 l'un des cofondateurs d'Intel, Gordon Moore, avait prédit le doublement du nombre de transistors intégrés dans un microprocesseur tous les 18 mois. La loi de Moore a pour l'instant toujours été respectée.
En plus d'un nombre plus élevé de transistors qu'apportera le passage à 65 nanomètres, les futurs processeurs d'Intel seront également dotés d'une technologie permettant d'économiser l'énergie et de réduire la dissipation thermique, ce qui devrait être particulièrement bénéfique dans le domaine des machines portables. Pour cela des "transistors dormants" pourront se mettre en veille en cas de non-utilisation.
Ce sont des milliards de dollars qu'Intel a investi dans ses usines pour arriver à ce niveau de miniaturisation, et garder une génération d'avance sur ces principaux concurrents, avec en tête AMD. Selon Mark Bohr "Les autres se battent encore pour développer leur première génération de puces en 65 nanomètres".