Rétro 1914: Les sous-marins

Publié par Michel,
Source et illustration: Almanach Hachette 1914Autres langues:
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La news rétro de ce dimanche est consacré aux sous-marins du début du siècle dernier, bâtiments fleurons des marines mondiales.

Le premier navire sous-marin, lancé en France le 16 avril 1863, a été construit par l'ingénieur Brun et un officier de marine, devenu l'amiral Me Bourgeois. Mais ce ne fut qu'avec le Gymnote et le Gustave Zédé (en 1893) que la navigation sous-marine fit des progrès décisifs. Le premier de ces navires, de 30 tonnes de déplacement, plongea plus de 2000 fois sans qu'un incident ne se soit jamais produit et le second plus de 2500 fois.


Actuellement, nos sous-marins parfaitement entraînés effectuent journellement un total moyen de plus de 60 plongées, et si la Marine a été mise en deuil par des catastrophes douloureuse (Lutin, Farfadet, Pluviose, Vendemiaire), on est heureux de constater qu'elles n'ont jamais pu ébranler la confiance des marins dans les navires qu'ils montent.

Les structures externes


Au début, il y avait deux sortes de sous-marins: le submersible et le sous-marin proprement dit. Ils ne diffèrent entre eux que par une plus ou moins grande flottabilité: 27 p. 100 pour le premier qui par suite naviguait très bien en surface, 10 p. 100 pour le second que la moindre houle recouvrait.

Les sous-marins actuels sont tous des submersibles. Le tonnage, très réduit pour les premiers, s'est élevé jusqu'à 450 tonnes et s'élèvera jusqu'à 800 et même 1000 tonnes. La longueur des types Brumaire est de 54 m, leur largeur de 5 ; ils sont actionnés par deux machines: en plongée c'est un moteur électrique qui fonctionne ; en surface c'est un moteur au pétrole lourd.

La coque d'un sous-marin est généralement double ; entre les deux parois sont placés les water-ballast, réservoirs qui, vides ou pleins, assurent la flottabilité ou la plongée, ainsi que les réservoirs à pétroles.

La coque est très lisse à l'extérieur afin d'offrir le moins de résistance possible à la marche sous-marine. Les seules parties saillantes sont le kiosque, le périscope, servant à se diriger durant la plongée, une courte cheminée, les portes de deux ou trois panneaux destinés au passage de l'équipage, une légère rambarde (rampe limitant l'endroit où l'équipage peut se tenir lorsque le navire est en surface), enfin les boucles de relevage.

Le périscope est l'œil du navire ; il se compose d'un prisme placé au sommet d'un tube creux de 3m à 4m50. Les images reflétées dans ce prisme et renvoyées sous un angle de 90° deviennent visibles pour le commandant qui peut diriger son navire pour une attaque.

La nuit ou lorsque le sommet du périscope est immergé, le sous-marin est complètement aveugle.

Un navire cloisonné


L'intérieur du bâtiment est divisé en 6 compartiments étanches. Celui de l'avant contient, en général, 2 tubes lance-torpilles sur les 6 (2 à l'avant, 2 à l'arrière, 1 sur chaque flanc) que possèdent les grands sous-marins. Le logement de l'équipage vient ensuite ; Dans le même local sont placées les pompes à air comprimé des water-ballast au moyen desquels on fait varier le poids du navire pour régler sa montée, sa descente ou son équilibre. A coté du logement de l'équipage est située la cuisine avec four électrique puisqu'il est impossible de faire de la fumée à bord sans crainte d'asphyxie. Après le compartiment des accumulateurs, se trouvent le poste de commandement situé au-dessus du kiosque et du périscope, le logement des officiers, le compartiment des machines, le poste des officiers mariniers et enfin 2 tubes lance-torpilles disposés comme ceux de l'avant.

Sous la coque, et presque encastrés dans celle-ci, se trouvent les plombs de sécurité, masses de métal de 500 à 1500 kilogrammes, qui peuvent être détachés de l'intérieur et dont l'abandon doit diminuer le poids du navire et assurer sa flottabilité même lorsqu'un ou plusieurs compartiments étanches sont remplis.

Au cours de ces dernières années, les constructeurs ont apporté tous leurs efforts à accroître la vitesse des sous-marins en plongée, mais avec les gros tonnages, la résistance de l'eau est telle que l'on n'a pas pu encore dépasser 11 nœuds (20 k. 300). Certains bâtiments sont restés plus de 10 heures sous l'eau et quelques uns sont descendus à plus de 30 mètres de profondeur.

Le prix d'un sous-marin est de 900.000 à 1 million de francs.

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