La news rétro de ce dimanche poursuit notre découverte des plantes carnivores tels qu'on les connaissait au début des années 1930.
Avertissement: Cette news rétro retranscrit des connaissances scientifiques, techniques ou autres de 1931, et contient donc volontairement les arguments, incertitudes ou erreurs d'époque.
Les plantes semblent faites pour la nourriture des animaux. Pas toutes. Il en est quelques-unes qui intervertissent les rôles et se nourrissent d'insectes. En voici certaines, qui ont pour se repaître, des procédés extraordinaires.
Celles qui extraient un aliment de leurs proies
Il existe deux familles de plantes dont l'attitude à l'égard des insectes a fait qu'on les rapproche ordinairement des Droséracées (voir: Les plantes mangeuses d'insectes 1/2). Elles appartiennent d'ailleurs à la même classe. Ce sont les Sarracéniacées et les Népenthacées. Ici, pas de pointes qui font mâchoire ; probablement pas de suc digestif ; mais les insectes sont tout de même absorbés et en nombre autrement considérable.
Les Serracenia (nord américain) ont des feuilles qui se transforment en longs cornets à demi pleins d'un suc aqueux où les insectes viennent se prendre, sans pouvoir en sortir, et se noient. Chez les Népenthes, d'Insulinde et de Nouvelle-Guinée, ce genre de piège est poussé jusqu'à la perfection.
Nepenthes villosa. La feuille se prolonge par un filament qui supporte une urne à glandes sécrétrices. les insectes s'y engluent jusqu'à la remplir.
Nepenthes villosa, un des plus beau spécimen, prolonge sa feuille par un filament velu (d'où son nom) qui supporte une urne comme le tuyau d'une pipe en supporte le fourneau. Cette urne est pourvue à l'intérieur de glandes sécrétrices qui donnent parfois plus de deux litres d'un liquide sucré fort appétissant pour les insectes. Ils y viennent en foule et s'en tirent d'autant moins, une fois englués, que l'urne est tapissée de pointes dirigées vers le bas qui empêchent toute évasion.
Le liquide sécrété est acide et agit probablement sur les proies pour en extraire des éléments nutritifs. Mais ces proies y sont en si grande quantité que des fourmis viennent s'en repaître et aussi d'autres animaux qui trouvent là un garde-manger rempli. Sic vos non vobis.