Rétro 1932: L'expédition Citroën centre-Asie

Publié par Michel,
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Expédition d'une hardiesse surhumaine dont l'objectif était la traversée de l'Asie ; de Beyrouth à Pékin c'est-à-dire dans sa plus grande largeur ou peu s'en faut, et l'exploration du centre-Asie, entre la Mongolie et le Thibet.

M. L.-M. Haardt, chef de l'expédition, partagea sa troupe en deux groupes, le groupe "Pamir" et le groupe "Chine". Assisté de M. L.-Audouin-Dubreuil, il se mis à la tête du premier et confia le second au lieutenant de Vaisseau Victor Point. Le groupe Pamir, composé de voitures légères, partit de Beyrouth au printemps de 1931 ; le groupe Chine partit de Pékin en même temps à la rencontre du premier, lui amenant sept voitures lourdes avec le matériel nécessaire à ses travaux. Les deux groupes opérèrent leur liaison à Ouroumtchi, entre le Turkestan et la Mongolie le 24 octobre 1931 et atteignirent Pékin le 12 février 1932.


Les difficultés opposées à la marche de l'expédition furent extrêmement dures. Difficultés naturelles d'abord ; la traversée du continent asiatique en ligne droite accumule des obstacles de toutes sortes. Le groupe principal devait son nom de Pamir à la nécessité où il se trouvait de gravir en les prenant de flanc, les pentes de ce massif montagneux, ce "toit du monde" que prolonge à l'Est la chaîne de l'Himalaya ; il atteignit des hauteurs de 4000 mètres et plus.

Après les obstacles de la montagne vinrent pour les deux groupes ceux du désert mongol, désert de sable où meurent les derniers contreforts du massif thibétain: sol friable, inégal, obstrué de blocs pierreux où la route n'est souvent qu'un boyau étranglé entre deux murailles de terre.

La progression s'effectue lentement, bien qu'on roule parfois 20 heures par jour. Pendant l'hiver un froid de 30 degrés empêche même de prendre un repos un peu prolongé: arrêter les moteurs, c'est risquer de ne pas repartir.

Difficultés qui viennent des hommes: la Chine est en pleine effervescence ; les chemins ne sont rien que moins sûrs ; d'une étape à l'autre les voyageurs ne savent jamais s'ils vont trouver des bandits ou de calmes paysans ; s'ils pourront se ravitailler ou s'ils devront échanger des coups de fusil ; c'est une lutte de tous les instants contre une opposition dont l'expédition souffrira jusqu'à son terme.

Elle en triomphe cependant et atteint Pékin ; mais une nouvelle et cruelle épreuve devait la frapper sur le chemin du retour: G.-M. Haardt mourut à Hongkong le 16 mars des suites d'une grippe contractée à Changhaï. Les membres de l'expédition embarqués à Saïgon rentrèrent à Marseille le 29 avril.
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