Du 22 au 24 mai 2007 à Aix-en-Provence, le CEA participe au 29ème congrès de l'European safeguards research and development association, Esarda. Cette association regroupant des organismes de l'Union européenne a pour but de favoriser et d'harmoniser la coopération dans le domaine du contrôle des matières nucléaires.
Pendant trois jours, quelques quatre-cent experts de la sécurité et de la non-prolifération nucléaires sont réunis pour faire le point sur le contrôle international des matières nucléaires dans l'Union européenne et au niveau international.
L'association Esarda réunit des laboratoires de recherches, des exploitants industriels, des organismes d'inspection et des ministères nationaux. Son but consiste notamment à mettre en relation experts et praticiens des contrôles pour discuter de sujets à caractère général ou spécifiques à certains types d'installations nucléaires, d'échanger avec les exploitants nucléaires et les scientifiques pour faciliter la coopération dans le domaine des contrôles internationaux (optimisation de l'application des traités, développements de nouvelles technologies de contrôle). Le CEA est membre d'Esarda depuis 1981.
Dans le domaine de la prolifération nucléaire, en tant qu'expert technique, le CEA fournit aux organismes d'inspection une analyse la plus pertinente possible sur d'éventuelles activités pouvant aboutir à la réalisation d'armes nucléaires. Il contribue également à l'application des garanties de l'AIEA, en particulier en ce qui concerne la protection des matières nucléaires. C'est également au CEA qu'il revient de fournir aux autorités politiques toutes les analyses et les synthèses techniques contribuant à définir la position française dans les négociations internationales. De plus, son action s'étend à la lutte contre la prolifération de toutes les armes de destruction massive et de leurs vecteurs.
Enfin, le CEA, au travers de la Direction des applications militaires, est responsable, pour le compte des autorités nationales, du contrôle de l'application du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) (1) et développe les moyens nationaux et internationaux de surveillance des essais nucléaires dans le monde. Au niveau international, la DAM participe, dans le cadre de l'Otice, à la construction et à l'exploitation du Système de Surveillance International (SSI), à l'évaluation du Centre international de données de Vienne et à la définition des procédures pour les futures inspections sur place.
(1) Ouvert à la signature en 1996, le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (Tice), convention liée à l'existence du TNP, interdit tout essai nucléaire quelle que soit l'énergie dégagée. A l'heure actuelle, 176 états sur 194 ont signé le traité et 135 l'ont ratifié. Sur les 44 états dont la ratification est nécessaire pour que le traité puisse entrer en vigueur, seuls 34 l'ont fait.