Le Salon du Bourget signe cette année le retour à la croissance du milieu aéronautique. Surtout, comme tous les deux ans, il regroupe en grande partie ce qui se fait de mieux dans les airs. Symbole des nouvelles orientations technologiques tournées vers l'écologie, l'invité d'honneur n'est ni plus ni moins que le Solar Impulse, l'avion solaire qui a battu plusieurs records. Mais que se cache-t-il derrière cet appareil élancé ?
photo Solar Impulse
Pour commencer, le Solar Impulse n'est pas le premier mû par l'énergie solaire. Ceux qui suivent l'actualité sur techno-science depuis quelques années ont certainement entendu parler du Pathfinder, développé dans le cadre d'un programme de la Nasa. Il s'agit d'un avion équipé de 9 moteurs et d'une aile extrêmement souple et légère. La Nasa a testé entre 1998 et le début des années 2000 cet appareil léger. Piloté à distance, il ne transportait ni passager, ni équipage. Il a servi de base au Helios qui finira malheureusement un vol d'essai dans l'Océan Pacifique. Outre les expérimentations de la Nasa, d'autres drones et avions plus ou moins élaborés et fonctionnant au moins en partie à l'énergie solaire ont été testés et ce, dès les années 70.
Ensuite, le Solar Impulse se veut plus évolué. Tout d'abord, il se rapproche d'un vrai avion et se paye le "luxe" de transporter un pilote à bord. Cependant, bien que plus évolué que ses prédécesseurs, il s'agit encore d'un avion expérimental. Il a une envergure de 63m, à faire pâlir la plupart des gros porteurs circulant et doit se contenter d'une vitesse de croisière de 70km/h. Avec une masse de 1600 Kg (équivalent à la masse d'une berline routière ou d'un monospace), le Solar Impulse redoute nettement plus les conditions météo que la quasi-totalité des autres appareils volants.