Selon deux récentes études, les mouches du vinaigre européennes ont peut-être bénéficié du variant récent d'un gène de l'horloge corporelle qui leur permet d'entrer dans un état semblable à l'hibernation appelé diapause. Ces mouches sont donc beaucoup plus à même de répondre rapidement à des changements que celles qui n'ont pas ce variant.
Comme le souligne un article paru dans Science, ce gène fait ainsi le lien entre les deux grands rythmes de la biosphère, le cycle de 24h des jours et des nuits et celui annuel des saisons. Les populations européennes de Drosophila melanogaster ont deux principaux variants du gène timeless. Eran Tauber de l'Université de Leicester et ses collègues rapportent que l'un de ces variants s'est répandu en Europe sous l'effet de la sélection naturelle probablement parce qu'il permet une plus forte incidence de la diapause induite par les conditions de température et de lumière.
Une seconde étude effectuée par Federica Sandrelli de l'Université de Padoue et ses collègues approfondit ce travail et démontre que le variant assure des interactions plus stables entre les protéines impliquées dans le mécanisme de l'horloge corporelle.