La marque Engwe nous a habitué à des engins électriques lourds, robustes, puissants et rapides. Avec le P26, on découvre un vélo électrique à l'allure plus traditionnelle avec un esthétisme travaillé. Aussi, la fiche technique dévoile que l'Engwe P26 respecte les normes pour circuler sur voies publiques en France.
Pourtant, des surprises sont cachées. Si vous souhaitez un speed-bike à l'allure conventionnelle, ne vous arrêtez pas ici, la suite pourrait vous intéresser. De même si vous êtes du genre "geek" à vouloir optimiser tout ce qui vous passe entre les mains.
Nous vous proposons dans ce dossier un test/review de l'Engwe P26: du déballage au test sur route, sans oublier quelques exemples des nombreux réglages possibles sur l'ordinateur de bord.
Voici les principales caractéristiques de l'Engwe P26:
- Moteur: 250 W (Tension nominale 36 V; Max en pic 500 W; Couple 45 N.M)
- Vitesse maximale: 25 km/h débridable
- Autonomie maximale: 65 km (mode scooter) à 100 km (mode assistance)
- Charge maximale: 100 kg
- Pneumatiques: Pneus 26" x 1,95"
- Affichage: LCD
- Suspension: amortissement de fourche mécanique avec verrouillage
- Système de freinage: freins à disque avant et arrière
Technique:
- Batterie: 36V, 17Ah
- Sortie chargeur: 42V 2A
- Temps de recharge: 6.4 h
- Dérailleur: Shimano 7 Vitesses
Dimensions et masses:
- Masse du vélo: 26.2 kg
- Taille du vélo: 173 x 63 x 112 cm
- Masse du colis: 36 kg
- Taille du colis: 145 x 25 x 82 cm
A la livraison, on découvre un carton imposant. L'Engwe P26 ne fait pas partie de la catégorie des vélos pliables, il arrive en kit mais avec sa structure en un seul bloc.
On note que le carton est en bon état général, malgré quelques accrocs superficiels. Deux bandes de maintien confèrent une protection supplémentaire et peuvent être utilisées comme prises pour pouvoir le déplacer plus facilement. Des prises de transports sont également matérialisées sur les cotés avec des renforts en plastique dur pour soulever l'ensemble sans (trop) marquer les doigts. Bien entendu, mieux vaut être deux pour le déplacer.
Comme pour tous les engins de la marque que nous avons reçus, le logo d'Engwe est fièrement imprimé au centre, ainsi que les mêmes indications dans le coin inférieur droit: "Designed in California" et "Made in China" pour littéralement rappeler la conception américaine et la fabrication en Chine de l'engin.
Le vélo est très bien emballé. Plusieurs minutes seront nécessaires pour enlever uniquement les colliers de serrage et les diverses mousses de protection. Munissez-vous d'une pince et d'un cutter pour accélérer le déballage. Une fois les protections retirées, le guidon se retrouve "pendouillant" par ses câbles. Il faudra faire attention lors du montage des premiers éléments.
Equipements
Pour les équipements livrés avec l'Engwe P26, on note:
- un chargeur avec prise française et un adaptateur pour prise américaine
- des outils dans une pochette pour le montage et les réglages
- une notice d'utilisation
La pochette contient plusieurs outils pour le montage.
Le chargeur affiche une puissance de 84 Watts en 42 V et 2.0 A. Une puissance moyenne, permettant une conception légère et réduite en taille du chargeur. Il pourra ainsi se transporter facilement, pour l'emmener avec soit lors des déplacements.
La notice est en anglais, avec des illustrations sur toutes les étapes du montage. Il ne sera pas nécessaire de lire parfaitement l'anglais pour la comprendre.
Assemblage et réglages physiques
L'Engwe P26 n'est pas livré entièrement assemblé, il faudra installer la roue avant, le guidon et les pédales. Le garde-boue avant est également inclus séparément et doit être vissé sur le cadre avec le phare LED.
Heureusement, toutes les étapes d'assemblage sont expliquées dans le manuel fourni avec des illustrations à chaque fois que cela est nécessaire. A final, le montage a pris environ 30 minutes pour une seule personne. Une durée tout à fait raisonnable. Concernant les réglages, il a fallu regonfler les pneus à 3.5 bars (ils étaient à un peu moins de 1 bar). La tension des freins étaient déjà bien réglée d'usine.
Un élément intéressant, la notice indique la référence de l'ordinateur de bord: YL80C. L'intérêt est que ce modèle est plutôt bien diffusé dans le monde des vélos électriques, avec pour conséquence la facilité de trouver la version française de la notice pour tout ce qui concerne les réglages logiciels et débridages, par exemple ici. Il est aussi possible de trouver de nombreuses vidéos expliquant pas à pas et en images comment effectuer n'importe quel réglage.
Le guidon peut être ajusté en desserrant la vis de jonction avec une des clés Allen fournies, puis en la resserrant à la position souhaitée. Cela change également la hauteur du guidon, et chacun pourra faire le réglage qui lui convient le mieux. La selle est fixée avec un dispositif de serrage rapide, et peut s'ajuster ainsi sans outil en quelques secondes.
Le faisceau de câbles est intégré à l'intérieur de la structure, il est seulement visible (et gainé) sur le devant pour rejoindre les différents dispositifs au guidon.
Contrairement aux autres modèles d'Engwe que nous avons testés précédemment, le P26 est un engin à l'esthétique plus traditionnelle. En effet, l'Engwe Engine Pro ou encore l'Engwe S6 sont à l'allure trapue et robuste, alors que le P26 est bien plus sage et raffiné.
Sa peinture légèrement métallisée avec ses rappels dorés, ainsi que ses lignes droites, en font un modèle élancé et distingué. Cela change pour la marque.
C'est dans l'ADN d'Engwe et le P26 n'y échappe pas, la robustesse est bien présente y compris pour le porte-bagages. Doté d'une structure renforcée, que ce soient sur ses montants comme sur son plateau, il ne bouge pas et pourra supporter une lourde charge bien que celle-ci ne soit pas indiquée.
Les pneus mesures 26 pouces de diamètre, soit une taille standard pour un vélo de ville/VTC/VTT. Ils sont crantés, permettant un usage à la fois sur du bitume comme sur des chemins de terre. La destination de l'Engwe P26 est en effet la ville et la nature pas trop accidentée, faisant de lui un VTC.
Un moteur aux normes mais débridable
Classiquement, le moteur se situe dans le moyeu de la roue arrière. Une inscription indique sa puissance: 250 W. La vitesse étant bridée d'usine à 25 km/h, la motorisation de l'Engwe P26 respecte de base les normes pour circuler en France. Même la "manette des gaz" est désactivée par défaut pour respecter la législation.
La fiche technique indique une puissance crête de 500 W, correspondant à une puissance que le moteur peut délivrer sur une courte période lors de besoins spécifiques, comme un démarrage en côte. Mais surtout, une section complète de la notice est dédiée au changement du paramétrage des plages de vitesses, permettant de déplafonner la motorisation du P26 pour par exemple la monter à 40 km/h au lieu de 25 km/h. Il suffira pour ce faire d'entrer dans les menus internes et de modifier certaines valeurs, directement depuis les boutons de contrôles.
Bien entendu le débridage de l'Engwe P26, aussi facile soit-il, le rendra d'autant plus incompatible avec une circulation sur voies publiques en France et dans quelques autres pays.
Système Shimano 7 vitesses et freins à disque
Le système de vitesses est de marque Shimano. Un seul mécanisme permet de modifier la vitesse, au pouce et à l'index, avec un total de 7 vitesses sur le pignon. Le plateau est quant à lui simple, sans vitesse, mais disposant d'une double bordure anti-déraillement. Comme le moteur est situé sur le moyeu arrière, les vitesses ne s'appliquent que sur l'effort du cycliste et non sur la motorisation.
Les freins à disque mécaniques sont clairement visibles sur les roues avant et arrière. Ils permettent un freinage plus efficace que des classiques patins. Notamment, ils sont moins susceptibles d'être encrassés ou mouillés, et possèdent une meilleure aération pour plus d'efficacité sur la durée.
Grosse batterie 36V 17Ah et petit chargeur
La batterie Lithium 36V 17Ah est d'une capacité supérieure à la moyenne des vélos électriques. Elle offre une autonomie théorique comprise entre 65 et 100 km, amplement suffisante pour les déplacements quotidiens, voire pour une semaine entière de "vélotaf" si votre trajet ne dépasse pas quelques kilomètres.
La batterie se loge dans le corps central et peut se retirer à l'aide d'une clé, permettant d'éviter le vol de cette dernière. Un jeu de deux clés est fourni. Il est possible de recharger la batterie de l'Engwe P26 soit directement sur le vélo, soit à son domicile après l'avoir extraite. Un avantage également pour le stockage, une batterie au lithium supportant mal une durée prolongée dans un milieu froid: il est ainsi possible de la stocker au chaud l'hivers, et laisser le vélo sans batterie dans un garage non chauffé par exemple.
Un bouton permet de constater le niveau courant de la batterie, même si celle-ci est extraite du vélo. Sur l'image ci-dessus, elle est chargée au trois-quarts.
Une plutôt bonne surprise est la compacité du chargeur. Certes il affiche une puissance en rapport avec sa taille: 84 Watts en 42 V et 2.0 A. Mais un petit et léger chargeur permet de l'emporter avec soi systématiquement, ce qui peut être utile dans bien des situations.
Des feux alimentés par la batterie
Le phare est muni en plus de sa source lumineuse, d'un réflecteur. A LED, il est alimenté par la batterie du vélo et peut s'allumer via un des boutons de commande au guidon.
Il en est de même avec le feu arrière. C'est une bonne chose, nombre de vélos même électriques n'alimentent pas le feu arrière avec la batterie, voire n'alimentent pas non plus le phare à l'avant. Engwe ne fait pas cette économie avec le P26 pour le plaisir de son conducteur.
Suspension de fourche, selle et garde-boues
La fourche est équipée d'un amortisseur qui peut être ajusté et verrouillé au besoin. La selle pour sa part est d'un confort intermédiaire entre celle d'un VTT et celle d'un vélo de ville. Elle possède un moelleux mais pas de suspensions et sa forme rappelle celle d'un VTT.
Les garde-boues sont enveloppant et devraient permettre d'éviter toutes projections en cas de circulation sur une chaussée humide voire sur des chemins boueux. Le porte-bagages est de très bonne facture, au-dessus de la roue arrière.
Sur le guidon
Avec un écran LCD monochrome, l'affichage de l'Engwe P26 est simple et lisible. Il est situé au centre du guidon et offre une lecture claire des données de conduite telles que la vitesse, la distance parcourue et la charge restante de la batterie.
Sur la gauche du guidon se situent le panneau de contrôle. De format très réduit, il dispose de deux gros boutons en façade permettant de passer les niveaux d'assistance. Plus discret, plusieurs autres boutons situés sur le pourtour permettent de mettre sous tension le vélo, d'allumer les phares ou naviguer dans les menus. La sonnette est une clochette classique, actionnable au pouce.
La droite du guidon possède classiquement le système Shimano à 7 vitesses. Le numéro de la vitesse actionnée est clairement visible. Une "manette des gaz" est intégrée dans la poignée droite.
Après un premier tour d'essais pour se familiariser avec sa conduite, l'Engwe P26 a été testé sur un trajet urbain représentant le parcours typique domicile-travail composé de plusieurs arrêts et démarrages, y compris en côte, des lignes droites et des revêtements routier par endroits bien lisses et par d'autres endroits plutôt abimés.
Des bridages facilement modifiables
Avec son P26, Engwe a pris le parti de se lancer dans la production d'un vélo électrique compatible avec les normes de la plupart des pays européens, dont la France, pour pouvoir circuler sur voies publiques. Ainsi la puissance du moteur est plafonnée à 250 W en nominal (500 W en crête) et la vitesse limitée à 25 km/h.
Il est important de constater que ces plafonnements ne concernent que la version européenne de l'Engwe P26. Ainsi, sur le site officiel de la marque, vous y trouverez la version américaine dont la motorisation est poussée à 500 W en nominal et 800 W en crête, avec une vitesse limite de 40 km/h.
En conséquence de ces versions différentes selon le marché de distribution, la version européenne possède un bridage logiciel. Bien que le moteur soit sur le papier moins puissant, la vitesse est limitée au niveau de l'ordinateur de bord. Un bridage qui peut être modifié avec les valeurs de son choix. La notice explique clairement comment faire pour y parvenir. Des modifications qui ne devraient pas prendre plus de quelques minutes, et complètement réversibles.
Autre curiosité: la présence d'un accélérateur au guidon intégré dans la poignée droite. Pour pouvoir circuler sur la voie publique en France, un vélo électrique ne doit pas disposer d'accélérateur manuel. Sur le P26, ce dispositif est bien présent mais semble être désactivé: aucun effet n'est constaté en tournant l'accélérateur.
Il ne s'agit pas non plus d'un dispositif permettant d'actionner un "mode piéton", ce qui serait toutefois dans ce cas autorisé car ne servant qu'à aider à pousser le vélo à vitesse très réduite. Un mode piéton existe bien mais s'active via les boutons du panneau de commande, à gauche du guidon. Vous pouvez l'imaginer, il s'agit ici aussi d'une forme de bridage de la version européenne, qu'il sera possible de remettre en fonction.
Notez que pour le test qui suit de l'Engwe P26, le choix a été fait de ne pas modifier ces bridages et de rester sur les réglages d'usine. Sachez seulement que tous ces bridages peuvent être facilement désactivés ou modifiés, ce qui peut se concevoir si vous souhaitez utiliser le P26 sur voies privées, dans un pays où la législation le permet ou tout simplement anticiper un assouplissement futur de cette dernière.
Dans ce cas, il vous suffira de régler les bridages aux nouvelles normes en suivant simplement les indications de la notice. Pour l'accélérateur au guidon, c'est encore plus simple: il suffit de démarrer en maintenant la poignée tournée, et l'accélérateur sera activé pour le trajet (et uniquement ce trajet, jusqu'à l'extinction).
Performance du moteur et niveaux d'assistances
L'Engwe P26 dispose par défaut de 5 niveaux d'assistance en plus du niveau 0 (aucune assistance). Le premier niveau permet une assistance sur une faible vitesse, le dernier niveau jusqu'à 25 km/h (la vitesse maximale par défaut). Les trois niveaux intermédiaires s'étagent entre les deux. A l'utilisation, il s'avère que seuls les niveaux 1 et 5 ont une véritable utilité (faible vitesse et vitesse maximale).
Heureusement, la notice explique comment modifier le nombre de niveaux d'assistance avec leur vitesse associée. Mais ce n'est pas tout, car il est aussi possible de paramétrer la puissance moteur correspondant à l'assistance ainsi que la sensibilité du capteur d'assistance. Pour ce dernier cas, un réglage sur une forte sensibilité induira une réaction du moteur plus rapide au moment du pédalage, et inversement, il faudra tourner un peu plus le pédalier avant d'être assisté en cas de réglage sur une faible sensibilité.
Au final, le ressenti peut paraitre perturbant à la première utilisation. Ceci est causé par les réglages par défaut assez mal étagés. A moins de se contenter uniquement des niveaux d'assistance 1 et 5, il sera utile de modifier les réglages par défaut, par exemple en paramétrant 3 niveaux au lieu de 5.
Le niveau d'assistance le plus élevé permet de constater la puissance du moteur. Pour un 250 W, il est performant et permet d'emporter un conducteur de poids moyen comme le mien (77 kg) à 20 km/h très rapidement, puis une poignée de secondes supplémentaires permettent d'atteindre les 25 km/h. Clairement, il peut pousser bien davantage mais le bridage l'en empêche.
Il est possible de débrider la vitesse maximale sur une bien plus grande valeur, comme par exemple ici avec 60 km/h. En cas de débridage, il faut noter que la vitesse maximale ne sera pas forcément celle définie. Elle sera logiquement fonction du poids et un conducteur de 100 kg peut ne pas l'atteindre.
Freinage, éclairage, passage des vitesses et sécurité
Les freins à disque sont habituels pour ce type d'engin. A l'utilisation, ils sont suffisamment puissants pour permettre de stopper le vélo lancé à 25 km/h en quelques mètres. Naturellement, en cas de débridage, la distance sera augmentée et les freins s'useront plus vites.
Le phare avant est équipé d'une lumière LED. L'éclairage n'est ni faible ni fort, il est possible de voir de la route devant soi tout en offrant une bonne visibilité de l'engin aux autres usagers. A l'arrière, le feu possède une très bonne visibilité, avec une augmentation de l'intensité au freinage.
Le passage des vitesses Shimano est fluide, parfaitement bien réglé et s'effectue sans aucun bruit. La chaine ne saute pas, ne grince pas, au point que l'on regarde le pignon pour vérifier que la vitesse soit bien passée.
Bien que l'Engwe P26 ne soit pas équipé d'un démarreur à clé, il est possible de configurer un code de démarrage sur l'ordinateur de bord, permettant d'éviter son utilisation par une personne non autorisée.
Autonomie
L'autonomie dépend bien entendu du niveau de l'assistance. Moins l'assistance sera forte, plus vous pédalerez et meilleure sera l'autonomie. Engwe indique sur sa fiche commerciale une autonomie comprise entre 65 km (aucun pédalage avec utilisation de l'accélérateur uniquement, à condition de l'activer) et 100 km (assistance uniquement).
Lors de mon test, j'ai utilisé le vélo en ville et en assistance, avec les freinages et arrêts que nous imposent la circulation et les intersections. Aussi, les trajets comprenaient des côtes, évidement prises à 25 km/h. Pour ne pas me fatiguer et laisser le vélo faire le maximum d'effort, le pédalage était léger sans vraiment pousser, avec une montée en vitesse aussi rapide que permet le moteur.
Comme ce trajet ne suffit pas à vider complètement la batterie du vélo, une estimation est faite, ce qui donne une autonomie qui devrait avoisiner les 70 à 75 km pour mon gabarit et sur ce parcours.
On reste donc bien en dessous des 100 km indiqués sur ce type d'utilisation, une distance qui pourrait toutefois être atteignable sur route lisse avec un conducteur léger sans aucune variation de vitesse. Notez que l'autonomie n'est pas à son maximum à la première utilisation. Elle devrait donc augmenter au bout de plusieurs cycles de charge, les batteries au lithium ne délivrant pas le maximum de leur potentiel sur la première charge.
Mais même en supposant 70 km d'autonomie, on est sur une excellente distance franchissable. La plupart des vélos électriques ne dépassent pas les 40 à 50 km. La batterie de 17 Ah y fait pour beaucoup, mais aussi la ligne fluide du P26.
Suspensions et confort
Bien que l'Engwe P26 ne dispose pas de suspensions à l'arrière, le confort est acceptable. Le passage d'aspérités de quelques centimètres sur la route et à pleine vitesse se fait sans problème.
La selle n'est pas aussi épaisse que celle que l'on peut trouver sur des vélos de ville, où le confort est le principal argument commercial. Pourtant, bien qu'elle prenne la forme d'une selle sportive, elle possède une certaine souplesse.
5 - Conclusion
Avec son premier vélo électrique "sage", Engwe propose un engin répondant aux normes pour une utilisation en France.
Il est élégant, les finitions sont bonnes, et les équipements se révèlent au-dessus de la moyenne. En utilisation sur route, il se révèle puissant et rapide. Le confort est correct sur chemins et suffisamment bon en ville, bien que le remplacement de la selle par un modèle avec amortissement pourrait le transformer en véritable vélo urbain. Son autonomie est particulièrement intéressante, avec une distance franchissable dépassant les 70 km.
Surtout, c'est un véritable couteau suisse logiciel. Il s'agit là à la fois de son point fort et de son point faible.
En point fort, son ordinateur de bord autorise une multitude de réglages, permettant d'optimiser la puissance et l'optimisation de la motorisation, tout comme éliminer tous les bridages en quelques minutes. La vitesse limite peut ainsi être totalement déplafonnée. Et comme le modèle de l'ordinateur de bord utilisé est très répandu, de rapides recherches permettent de trouver facilement les explications en français ou en anglais, par écrit ou en vidéo, pour réaliser tous les réglages possibles.
Et c'est aussi le point faible du P26: la version européenne du vélo électrique d'Engwe ressemble à une version bridée "à la va-vite" de la version américaine, plus puissante et plus rapide. En conséquence, il y a un étalage peu pertinent des niveaux d'assistance et de puissance. Il ne faudra pas avoir peur de naviguer dans les menus de configuration pour exploiter tout le potentiel de l'engin. Et dans ce cas, vous pourrez en faire le vélo le plus performant pour vos usages.
