Selon un communiqué de presse de l'ART, l'Agence de Régulation des Télécommunications, le cap des deux millions de lignes dégroupées a été dépassé au cours du mois de mars. Au premier avril 2005, la France comptait 1 884 476 lignes en dégroupages partiels et 152 189 lignes en dégroupage total. L'accélération du dégroupage a commencé en 2003, puis le nombre de lignes dégroupées a augmenté de manière constante tout au long de l'année 2004 et du premier trimestre 2005.
Disparités géographiques
Il s'agit là d'un beau succès, on remarquera toutefois le faible nombre de lignes en dégroupage total. Il est vrai que cela impose la proximité d'un central téléphonique disposant d'équipements prévus à cet effet, ce qui est encore rare. De même, les zones couvertes par le dégroupage partiel, plus nombreuses, révèlent de fortes disparités géographiques.
Carte représentant les lignes dégroupées en avril 2005 - Crédit ART
Les grandes métropoles parisienne, marseillaise, lyonnaise et lilloise sont les mieux couvertes. En revanche, les zones rurales ne sont pas équipées. Dans la plupart des départements, seules les villes préfectures sont équipées.
Des offres qui s'améliorent
Le dégroupage permet aux fournisseurs de placer leurs propres équipements au niveau des centraux téléphoniques. Cela permet aux opérateurs alternatifs de proposer des débits ADSL plus importants mais aussi de nouveaux services. Ainsi, il existe déjà des offres de téléphonie et de télévision sur IP par l'ADSL. De même, cela permet d'offrir des débits nettement plus importants, dépassant 8 Mbit/s avec les offres ADSL 2+.
Avec le dégroupage total, l'utilisateur n'est plus obligé de passer par France Télécom. En prenant une offre dégroupée, son opérateur résilie l'abonnement France Télécom. Le client ne paye alors qu'un seul abonnement pour son nouvel opérateur. Mais avec ce système, il était encore impossible de prendre un abonnement en dégroupage total si on ne possédait pas un abonnement téléphonique classique auparavant. Le Fournisseur d'Accès à Internet (FAI) Free permet maintenant de s'abonner immédiatement à son offre sans disposer au préalable d'un abonnement classique. Il faut toutefois connaître le précédent numéro de téléphone de la ligne, donc le numéro du locataire/propriétaire précédent si on vient d'emménager par exemple. Nul doute que la concurrence devrait suivre.