Le sort de l'atterrisseur lunaire Peregrine, après un incident post-lancement, semble se diriger vers une fin inattendue: sa désintégration dans l'atmosphère terrestre.
L'aventure spatiale de Peregrine, avec un parcours semé d'embûches, touche à sa fin. Après un lancement compromis par un dysfonctionnement et une fuite de carburant, Peregrine, conçu par Astrobotic, est désormais voué à se consumer dans l'atmosphère de la Terre. Un revirement de situation que l'entreprise a révélé dans une mise à jour récente.
Image Astrobotic
Dès le début du mois, le 8 janvier, Astrobotic a détecté une fuite de carburant sur Peregrine. Etonnamment avec cette panne, l'atterrisseur a continué de fonctionner au-delà des attentes. Astrobotic a fourni des mises à jour continues sur l'état de Peregrine, qui a atteint une distance de près de 390 000 kilomètres de la Terre au niveau de l'orbitelunaire. Toutefois, en raison de la position actuelle de la Lune, l'engin n'a pas trouvé de point d'ancrage gravitationnel avec notre satellite naturel.
Selon le plan initial, Peregrine aurait dû rejoindre la Lune environ 15 jours après son lancement. Malheureusement, seulement six jours après le lancement et avec une fuite de carburant, l'engin n'est pas en mesure de rejoindre sa destination. Les analyses d'Astrobotic révèlent désormais que Peregrine se dirige vers la Terre. L'entreprise et la NASA prévoient une conférence de presse pour discuter de cette situation.
Cette mission commerciale, la première sous le programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) de la NASA, comportait des risques dès le départ. L'engin spatial, pesant 1.2 tonnes, devait initialement déployer cinq charges utiles de la NASA et quinze autres expériences sur la Lune, incluant des dispositifs pour mesurer les niveaux de radiation, la glace en surface et les champs magnétiques. Ces instruments auraient pu fournir des données précieuses sur les ressources lunaires et les risques potentiels pour l'homme.
Ce n'étaient pas les seules charges utiles. Le choix de transporter également des cendres et ADN de personnalités a suscité des controverses. Le président de la Nation Navajo a même écrit une lettre ouverte à la NASA et au Département des Transports des États-Unis, qualifiant le dépôt de restes humains sur la Lune de "profanation". Finalement, retour à la maison pour ces "restes humains".
Les alunissages sont réputés pour leur complexité, et celui-ci ne fait pas exception. Chris Culbert, le responsable du programme CLPS de la NASA, avait souligné, avant le lancement, la difficulté d'assurer le succès de telles missions. La désintégration prévue de Peregrine dans l'atmosphère terrestre représente un dénouement inattendu pour cette mission ambitieuse.