Canada-Wide Science Fair: recherches sur les nanoparticules d'argent

Publié par Isabelle,
Source: Best Project Award at the 2013 Canada-Wide Science Fair et Université de TrentAutres langues:
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Une nanoparticule est un assemblage d'atomes dont au moins une des dimensions est
à l'échelle nanométrique.
Représentation d'une nanoparticule de silice. Illustration: Wikimédia Commons
Lorsque le chercheur Adam Noble, de l'Université de Trent en Ontario, cherchait un moyen d'extraire des nanoparticules d'argent des eaux usées, il n'a pas hésité à se rendre sur le terrain, dans les stations d'épuration de la province canadienne. Car si les nanoparticules d'argent sont toxiques pour l'écosystème, elles se vendent aussi très cher. Les recherches d'Adam Noble ont montré que ces particules pouvaient être extraites des eaux usées grâce à l'Euglena, un organisme unicellulaire qu'il a élevé et cultivé dans le sauna de la maison familiale.

Il affirme avoir ainsi développé un prototype capable de filtrer et récupérer le précieux matériau, ce qui permettrait de le revendre. "J'ai observé que cette algue appelée Euglena pouvait absorber l'argent", explique le chercheur. "Ensuite, il suffisait de l'extraire et de la détruire pour récupérer les nanoparticules d'argent. Lors de nos tests, nous avons récupéré l'équivalent de 4,2 millions de dollars canadiens (soit plus de 3,04 millions d'euros) en nanoparticules. Nous menons maintenant une étude de marché afin de déterminer si ce projet est réalisable à plus grande échelle."

Des nanoparticules d'argent pour soigner les tumeurs cancéreuses


Dans le cadre de ses travaux de biorestauration, Noble avait remarqué la présence de tumeurs cancéreuses sur des truites grises, qui semblaient avoir été causées par des dépôts de nanoparticules d'argent qui s'amassaient dans leurs branchies. Il a donc cherché à établir un lien entre les deux, et abordé ses recherches sous un nouvel angle afin de tenter de créer des nanoparticules d'argent capables de détruire les tumeurs cancéreuses au lieu de les provoquer. "Ces particules sont toxiques pour l'environnement dans son ensemble", continue Noble. "Mais en modifiant leur forme, leur taille et d'autres caractéristiques, leur action peut devenir bien plus ciblée: j'ai pu concevoir des nanoparticules qui ne pourraient être absorbées que par les cellules cancéreuses. On pourrait donc les injecter dans le sang et elles iraient directement s'accumuler dans les tumeurs." Dans son laboratoire, le chercheur a réalisé avec succès la même expérience sur plusieurs types de cellules, notamment celles responsables des cancers de la peau, du poumon ou encore du col de l'utérus.

L'un des éléments essentiels de ce processus est un "agent de coiffage", sorte de revêtement sur les particules qui les empêche d'agir jusqu'à ce qu'il se décompose. C'est là que réside la vulnérabilité des tumeurs cancéreuses, que l'on pourrait comparer à l'Etoile de la mort de "Star Wars". "Les tumeurs possèdent des vaisseaux sanguins perméables qui facilitent l'entrée des nanoparticules", explique Adam Noble. "La cellule absorbe la particule, l'agent de coiffage se désagrège et libère les ions qui détruisent les tumeurs." Si l'on est encore loin d'éventuels tests cliniques sur l'homme, l'histoire de Noble est un nouvel exemple des découvertes inattendues que peuvent être amenés à faire les chercheurs universitaires dans le cadre de leurs expériences.
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