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Il existe plus de 3000 espèces de moustiques dans le monde et il est parfois difficile de les distinguer à partir de leurs caractéristiques morphologiques. Le code-barres génétique constitue une solution rapide et efficace à ce problème. Des outils génomiques pourraient simplifier l'identification des insectes piqueurs qui transmettent des maladies infectieuses
Il existe plus de 3 000 espèces de moustiques dans le monde et il faut s'armer de patience pour les distinguer à partir de leurs caractéristiques morphologiques. Aussi fastidieuse soit-elle, cette identification est parfois cruciale étant donné que certaines espèces sont des vecteurs de maladies graves comme la malaria, la
dengue (La dengue (prononcer /dɛ̃g/, « dingue »), anciennement appelée...) ou les infections causées par le virus du Nil occidental ou par le virus Zika. Des chercheurs de la Faculté de
médecine (La médecine (du latin medicus, « qui guérit ») est la science et la...) rattachés au Centre de
recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) du CHU de Québec -
Université Laval (L’Université Laval est l'une des plus grandes universités au Canada. Elle a comme...) et leurs collaborateurs iraniens proposent une solution à ce problème: accoler un code-barres
génétique (La génétique (du grec genno γεννώ = donner naissance) est...) à chaque
espèce (Dans les sciences du vivant, l’espèce (du latin species, « type »...). Les détails de leurs travaux sur la question sont présentés dans une étude publiée récemment par la revue
PLOS One.
Le code-barres génétique est un outil pratique et rapide pour identifier une espèce à partir de courts segments de son ADN. Le défi consiste à trouver une section du
génome (Le génome est l'ensemble du matériel génétique d'un individu ou d'une...) qui soit commune aux spécimens d'une même espèce tout en étant suffisamment diversifiée pour que l'on puisse y recourir pour distinguer des espèces, explique Nariman Shahhosseini, premier auteur de l'étude. Le stagiaire postdoctoral a fait équipe avec Trina Racine et Gary Kobinger, de l'
Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) Laval, et trois chercheurs iraniens pour tirer parti des codes-barres afin d'identifier des espèces de moustiques d'Iran. Certaines de ces espèces transmettent le virus du Nil occidental et d'autres pas.
Pour ce faire, ils ont utilisé des spécimens capturés dans le cadre d'un programme de surveillance des virus transmis par les moustiques. À l'aide d'un sous-échantillon de 55 spécimens, ils ont repéré des séquences génétiques clés grâce auxquelles ils ont dressé l'arbre phylogénique de ces insectes.
Ce code-barres permet d'assigner efficacement et rapidement un spécimen donné à une espèce. En faisant appel à une autre méthode génomique (réaction en
chaîne (Le mot chaîne peut avoir plusieurs significations :) par
polymérase (Les polymérases (nom tiré de polymère) (EC 2.7.7.6/7/19/48/49) sont des enzymes qui...) multiplexe), les chercheurs parviennent même à assigner les spécimens d'une même espèce à chacun de ses biotypes ou à déterminer l'abondance de différentes espèces dans un lot de moustiques.
Ces approches pourraient donc être utilisées en complément à l'identification morphologique classique pour déterminer l'abondance de chaque espèce de moustiques dans différentes régions géographiques d'un pays et à différents temps de l'
année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...). Ces informations sont essentielles pour déterminer où et quand des mesures de
prévention (La prévention est une attitude et/ou l'ensemble de mesures à prendre pour éviter...) de la propagation de maladies doivent être intensifiées.
La même stratégie pourrait servir pour l'étude des moustiques qui transmettent des maladies ailleurs dans le monde, assure Nariman Shahhosseini. On pourrait ainsi suivre les espèces qui transmettent le virus du Nil occidental au Canada ou encore celles qui sont des vecteurs du virus Zika au Brésil.
"Il suffirait d'adapter les outils pour tenir compte des espèces de moustiques qui sont présentes dans chaque pays", précise-t-il. Au Canada par exemple, on retrouve 74 espèces de moustiques, mais seulement une dizaine d'entre elles transmettent le virus du Nil occidental.
Il existe plus de 3000 espèces de moustiques dans le monde et il est parfois difficile de les distinguer à partir de leurs caractéristiques morphologiques. Le code-barres génétique constitue une solution rapide et efficace à ce problème.