Une collégienne découvre un anticancéreux inconnu dans... une crotte d'oie 🦢

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: ACS Omega
Autres langues: EN, DE, ES, PT
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À l'école, on enseigne souvent aux élèves les bases des sciences, mais certains, comme Camarria Williams, vont au-delà. Une découverte inattendue dans des excréments d'oie pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre le cancer.


Dans le cadre d'un programme éducatif de l'Université de l'Illinois, une dizaine de collégiens ont participé à des recherches de pointe. Encadrés par des chercheurs, ils ont récolté des échantillons environnementaux pour analyser la présence de bactéries. Camarria, une élève de 14 ans, a choisi des excréments d'oie près d'un étang à Chicago.

À sa grande surprise, l'échantillon a révélé la présence d'une bactérie, Pseudomonas idahoensis, capable d'inhiber la croissance de certaines bactéries pathogènes. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Lors des tests en laboratoire, les chercheurs ont découvert un composé chimique inédit dans les excréments, qu'ils ont baptisé orfamide N. Cette molécule a montré des capacités intéressantes.

L'orfamide N ne se contente pas d'inhiber des bactéries. En laboratoire, il a aussi ralenti la croissance de cellules cancéreuses humaines, notamment celles du mélanome et du cancer des ovaires. Ce composé, issu d'un simple échantillon de fiente d'oie, pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements anticancéreux.

L'expérience s'inscrit dans un programme de sciences appliquées, dont l'objectif est d'intégrer des jeunes issus de milieux défavorisés à des recherches scientifiques de haut niveau. Ce programme a permis à Camarria de travailler directement avec des chercheurs de l'Université de l'Illinois, utilisant des équipements de laboratoire avancés.


ACS Omega 2024, 9, 44, 44749-44759

Ce projet montre qu'il est possible de démocratiser la recherche scientifique. En incluant des élèves dans des projets de recherche, on leur donne des outils pour imaginer des carrières scientifiques et pour participer à des découvertes majeures. Cela permet aussi de briser des barrières sociales souvent associées aux domaines des sciences et technologies.

La découverte de Camarria et de ses camarades pourrait également avoir des implications plus larges. Si l'orfamide N révèle des propriétés thérapeutiques intéressantes, il pourrait devenir un allié dans la lutte contre des maladies graves, en particulier le cancer.

Pourtant, cette découverte reste à un stade précoce. Il faudra mener d'autres recherches avant de confirmer l'efficacité de l'orfamide N en tant que traitement. Mais l'impact de cette découverte ne réside pas seulement dans les résultats obtenus, mais aussi dans la manière dont elle a été réalisée.

L'histoire de Camarria Williams montre qu'une curiosité sans limite peut mener à des découvertes inattendues. Ce programme éducatif prouve que la science peut être accessible à tous, même à ceux qui n'envisageaient pas une carrière dans ce domaine. Ce genre d'initiative pourrait bien inspirer d'autres jeunes et institutions.
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