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Les chercheurs de l'Université d'Agriculture et de Foresterie du Zhejiang ont mené une méta-analyse approfondie sur la présence de micro et nanoplastiques (MNP) dans les tissus humains. Leur travail, publié dans TrAC Trends in Analytical Chemistry, s'appuie sur 61 articles de recherche et 840 études toxicologiques pour explorer les mécanismes d'action des MNP.
Crédit: TrAC Trends in Analytical Chemistry (2024)
Les techniques d'analyse, telles que la spectroscopie et la microscopie, ont permis d'identifier les types de polymères dans différents tissus. Les études toxicologiques ont mis en lumière des réponses cellulaires comme le stress oxydatif et l'inflammation, suggérant un lien entre les MNP et des maladies spécifiques.
Les particules de MNP ont été détectées dans plusieurs systèmes corporels, y compris le système digestif et respiratoire. Une corrélation positive a été observée entre l'abondance de ces particules et des troubles comme les maladies inflammatoires de l'intestin et le cancer du col de l'utérus.
Les tests toxicologiques indiquent que les MNP pourraient déclencher des réponses cellulaires néfastes, y compris la dysfonction mitochondriale et l'apoptose. Ces découvertes soulèvent des préoccupations quant à l'impact des MNP sur la santé humaine, notamment en ce qui concerne les maladies neurodégénératives.
Une observation clé de cette méta-analyse est que les niveaux de MNP sont plus élevés dans les tissus lésés que dans les tissus sains. Cela suggère une relation potentielle entre l'accumulation de MNP et la pathologie locale, bien que la nature de cette relation reste à élucider.
La question de savoir si les MNP causent des lésions ou s'accumulent dans des tissus déjà endommagés reste ouverte. Cette étude ouvre la voie à des recherches futures pour explorer ces mécanismes et développer des stratégies de mitigation.
Enfin, l'absence de méthodes conventionnelles pour éliminer les microplastiques de l'environnement ou des tissus humains représente un problème majeur. Les efforts actuels se concentrent sur la découverte de méthodes pour atténuer l'impact environnemental, mais la complexité des particules et leur diversité chimique rendent cette tâche particulièrement ardue.
Comment les microplastiques affectent-ils la santé humaine ?
Les microplastiques, en pénétrant dans les tissus humains, peuvent induire un stress oxydatif et des réponses inflammatoires. Ces réactions cellulaires peuvent endommager les tissus et contribuer au développement de maladies.Le stress oxydatif est un déséquilibre entre les radicaux libres et les antioxydants dans le corps, conduisant à des dommages cellulaires. Les microplastiques peuvent exacerber ce déséquilibre, augmentant le risque de maladies chroniques.
Les réponses inflammatoires, quant à elles, sont des réactions du système immunitaire à des agents étrangers. Les microplastiques peuvent déclencher ces réponses, entraînant une inflammation chronique qui peut endommager les tissus et les organes.
Enfin, les microplastiques peuvent également perturber les fonctions mitochondriales, essentielles pour la production d'énergie dans les cellules. Cette perturbation peut entraîner une apoptose, ou mort cellulaire programmée, contribuant à la dégénérescence des tissus.
Quelles sont les méthodes pour détecter les microplastiques dans les tissus humains ?
La détection des microplastiques dans les tissus humains repose sur des techniques analytiques avancées comme la spectroscopie et la microscopie. Ces méthodes permettent d'identifier et de quantifier les types de polymères présents.La spectroscopie utilise la lumière pour analyser les propriétés chimiques des matériaux. Elle est particulièrement utile pour identifier les types de plastiques dans les échantillons tissulaires.
La microscopie, quant à elle, permet de visualiser les particules de microplastiques à un niveau microscopique. Cette technique est essentielle pour comprendre la distribution et la concentration des MNP dans les tissus.
Enfin, la pyrolyse-chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse est une autre méthode utilisée pour analyser les polymères. Elle permet de décomposer les échantillons en leurs composants chimiques pour une identification précise.