Les bloqueurs de pubs mettent en péril la gratuité de ce site.
Autorisez les pubs sur Techno-Science.net pour nous soutenir.
▶ Poursuivre quand même la lecture ◀
Décodage des mystères de la circulation de l'eau dans l'organisme
Publié par Adrien, Source: BE Belgique numéro 60 (27/03/2012) - Ambassade de France en Belgique / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /69547.htmAutres langues:
Les recherches conduites par le Pr Olivier Devuyst, responsable du Pôle de recherche en néphrologie (Institut de recherche expérimentale et clinique de l'UCL en Belgique), portent sur le mécanisme de régulation de la teneur en eau dans l'organisme appelé l'osmolalité. Lorsqu'une personne se déshydrate, des systèmes d'alarme se mettent en route au niveau cérébral, provoquant une stimulation du centre de la soif. La prise d'eau, et sa réabsorption via le rein, rétablit l'équilibre. Chez les personnes âgées, le "thermostat" est facilement déréglé et le centre de la soif moins bien stimulé.
L'objectif des travaux du Pr Devuyst est de mieux comprendre les mécanismes assurant le transport de l'eau dans l'organisme. Deux axes, en particulier, font l'objet de recherches: le premier concerne la façon dont certaines maladies héréditaires perturbent ce fonctionnement ; le second examine le transport de l'eau à travers les membranes biologiques afin de mieux comprendre et d'améliorer la dialyse péritonéale. En 2012 en effet plus de deux millions de patients, à travers le monde, souffrent d'une maladie rénale en phase terminale et ce nombre s'accroît de 7 à 10% annuellement. Au cours des 25 dernières années, la dialyse péritonéale assure un quart des traitements par dialyse.
Deux centres de recherche internationaux sont associés aux travaux du Pôle de recherche en néphrologie de l'UCL, l'Université de Zürich et l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Ensemble, ils ont notamment mis au point une étude d'intervention afin d'étudier dans quelle mesure le développement d'une des maladies génétiques les plus fréquentes, la polykystose rénale autosomique dominante ou PRAD, pouvait être ralenti. Une personne sur 1000 est atteinte de cette maladie pour laquelle il n'existe actuellement aucun traitement, soit 10.000 personnes en Belgique.
L'objectif est de montrer que l'apport quotidien de 4 L d'une eau peu minéralisée ralentit significativement l'évolution de la maladie, par rapport à une hydratation standard d'1 à 2 L par jour. Enfin, les recherches menées par le Pr Devuyst concernent aussi des marqueurs d'hydratation qui constitueraient une alternative aux outils classiques que sont, par exemple, la couleur des urines ou leur volume. Cela pourrait déboucher sur la mise au point d'un outil clinique qui pourrait être utilisé couramment en gériatrie, tant dans les services hospitaliers que dans les maisons de repos.