Le LHC s'apprête à redémarrer avec une énergie de collision de 13 TeV, soit bien plus que lors de la précédente période d'exploitation. Cette énergie record permettra aux physiciens de mettre à l'épreuve des théories jusque-là invérifiables et d'explorer de nouveaux territoires de la physique des particules.
Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) se prépare à sa deuxième période d'exploitation. Illustration CERN
Lorsque le LHC fonctionne, deux faisceaux de particules circulant en sens inverse entrent en collision au niveau de quatre points d'interaction à 100 m sous terre, à l'intérieur de gigantesques détecteurs : ALICE, ATLAS, CMS et LHCb.
Au cours des derniers mois, tout un programme de maintenance et d'amélioration a été mené sur le LHC, comme sur le reste du complexe d'accélérateurs du CERN, dont certains éléments sont en place depuis 1959. Quelque 10 000 interconnexions d'aimants supraconducteurs ont été consolidées, afin de préparer l'accélérateur à une exploitation à son énergie nominale.
" La machine sort d'un long sommeil après avoir subi une intervention chirurgicale majeure, a commenté Frédérick Bordry, directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN. " Nous allons la réveiller avec beaucoup de précaution et effectuer un grand nombre de tests avant de procéder à de nouvelles collisions de faisceaux au début de l'année prochaine. L'objectif pour 2015 est d'exécuter le programme de physique à 13 TeV ".
Les expériences LHC ont profité de cette longue pause pour améliorer leurs détecteurs de particules. " La découverte d'un boson de Higgs n'était que le début du voyage du LHC, a expliqué Fabiola Gianotti, éminente physicienne du CERN, lors de la même conférence de presse. Le relèvement d'énergie ouvre la voie à tout un potentiel de découvertes. "