L'Europe souhaite à tout prix accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter. Le projet est en blocage depuis plusieurs mois sur le choix de deux sites: Cadarache en France soutenu par l'Europe, la Chine et la Russie; et Rokkashomura au Japon soutenu par le Japon, les Etats-Unis et la Corée du
Sud.
Une petite phrase prononcée par le ministre délégué à la Recherche, François d'Aubert, en dit long sur la position de l'Europe: "Vendredi dernier, au Conseil des ministres européens chargés des questions de compétitivité, il a été clairement dit qu'une décision sera prise le 25 novembre sur la base de trois principes fondamentaux: un, une coopération internationale aussi large que possible, deux, Iter à
Cadarache et trois, le bouclage du financement."
Pour se défaire du blocage actuel, l'Europe propose d'augmenter sa participation au projet afin de l'accueillir à Cadarache, même si elle doit se lancer sans l'aide des pays favorables au site japonais. François d'Aubert a assuré que d'autres pays seraient prêt à rejoindre ceux soutenant l'Europe dont le Brésil, l'Inde et la Suisse. La France a récemment déclaré vouloir doubler sa participation financière à Iter, qui passerait à 20% du coût global de 10 milliards d'euros prévu sur 30 ans.
Note
Iter est un projet de réacteur pré-industriel fonctionnant grâce à la fusion nucléaire (et non la fission comme dans les réacteurs standard). La
fusion est source d'importants enjeux pour l'
énergie du futur: son "
carburant" est quasiment illimité car provenant essentiellement de l'
eau de mer, et ses déchets ne sont pas
polluant (seul le cœur du réacteur sera radioactif à la fin de sa vie).