Qui n'a jamais rêvé de s'autoriser de manger de la "malbouffe", sans effet néfaste, sans prise de poids, et en restant en bonne santé ? Des chercheurs américains viennent de développer un traitement qui semble pouvoir faire de ceci une réalité !
Image d'illustration Pixabay
Des chercheurs de l'université du Texas Health Science Center (San Antonio), ont en effet récemment publié le résultat de leurs recherches: ils ont réussi à mettre au point un médicament nommé "CPACC", permettant de prévenir la prise de poids et les effets hépatiques indésirables associés.
Pour ce faire, ils ont analysé l'effet du magnésium sur l'organisme de souris. Le magnésium est déjà connu pour jouer de multiples rôles dans l'organisme, notamment sur la tension artérielle, la régulation de la glycémie ou encore la solidification des os. Or, les scientifiques ont remarqué qu'il pouvait également avoir un effet direct sur la production de l'énergie utile pour brûler les calories.
Tout se joue dans les mitochondries: ces organites sont connues pour produire et véhiculer de l'ATP (molécule clé dans la fabrication d'énergie) aux endroits où la demande en énergie est la plus forte. Elles ont ainsi pour rôle de produire de l'énergie, qui est essentielle dans la combustion des calories. Dans le cadre de leur étude, les scientifiques ont constaté qu'un excès de magnésium dans ces mitochondries avait pour effet de ralentir la production d'ATP dans ces dernières.
Vue schématique d'une mitochondrie - image Wikimedia
Afin de mettre un terme à cet effet, ils ont alors tenté de supprimer un gène spécifique (le MRS2) qui favorise le transport du magnésium dans les mitochondries. Et la tentative a été un succès: la suppression de ce gène a bel et bien entraîné une limitation de la quantité de magnésium transféré, générant ainsi une meilleure métabolisation du sucre et des graisses !
Ils ont ensuite élaboré un médicament capable d'accomplir précisément cette action, et l'ont administré à des souris auxquelles ils avaient préalablement imposé un régime alimentaire riche en graisses, sucre et calories. Rapidement, les rongeurs ont perdu du poids malgré leur alimentation, sans pour autant présenter de signe de diabète, d'obésité ou de maladie du foie.
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Ce résultat fait suite à plusieurs années de recherches. Le médicament "CPACC" permet de réduire considérablement les risques d'obésité et de diabète, mais également de maladies cardiovasculaires ou de cancer du foie qui peuvent survenir à la suite d'une mauvaise alimentation. Les prochaines étapes consisteront probablement à élargir les recherches, afin de mesurer les effets de la suppression du gène MRS2 à d'autres organes que le foie, notamment le cœur, le cerveau, les reins ou les poumons par exemple. Il restera également à voir si les résultats constatés sur les souris peuvent s'appliquer à l'Homme.