La régulation de la glycémie met en jeu le système hormonal, ainsi que plusieurs organes (foie et pancréas principalement). Cette régulation fait partie des processus de maintien de l'homéostasie au sein de l'organisme.
La glycémie normale à jeun chez l'homme est par convention comprise entre 0,80 et 1,10 g/L.
Le glucose joue un rôle capital dans l'organisme : il est la source d'énergie principale servant au fonctionnement des muscles et organes du corps humain, notamment du cerveau. La régulation de la glycémie est donc contrôlée pour maintenir un apport énergétique constant à tous les organes. En temps normal, elle fait intervenir l'insuline et le glucagon, et l'adrénaline en période de stress.
Ces hormones sont des messagers primaires qui se fixent sur leur récepteur et activent, par l'intermédiaire de l'AMP cyclique, le messager secondaire (sauf pour l'insuline) des enzymes.
Le rôle du foie dans la régulation de la glycémie a été mis en évidence par l'expérience dite « du foie lavé » par Claude Bernard en 1855.
Par le biais de la circulation sanguine, et plus précisément de la veine porte hépatique, le foie reçoit le glucose issu de l'alimentation.
Son rôle est de retenir le glucose excédentaire après un apport important (repas copieux), et de le libérer lors des périodes de jeûne afin que la glycémie reste constante et égale à sa valeur normale (entre 3.9 et 6.1 mmol/L).
Pour ce faire, le foie régule la production et le stockage du glucose grâce à 3 voies métaboliques :
Le foie est un organe vital, car sans celui-ci une hypoglycémie est rapidement mortelle.
Le glucose étant un élément important, il n'est, en temps normal, pas présent dans les urines : la glycosurie est nulle. Le glucose est réabsorbé activement vers la circulation sanguine lors de la filtration du sang par le rein, au niveau du tubule proximal.
Pourtant, si la teneur en glucose du sang arrivant dans le rein dépasse les capacités de réabsorption (9mmol/l environ, soit 1,80g/l), il y aura glycosurie. Cet état pathologique révèle un problème de régulation en amont, et peut être le signe d'un diabète.
Le rein contribue donc, dans une moindre mesure, au maintien de la glycémie.
En plus du suc pancréatique servant à la digestion, le pancréas produit des hormones hyperglycémiantes (glucagon) et hypoglycémiantes (insuline).
Une ablation partielle du pancréas (pancréatectomie) entraîne une augmentation très importante de la glycémie dans le sang puisque l'insuline ne remplit plus son rôle hypoglycémiant.
Deux de ces systèmes sont particulièrement vitaux : les individus qui en sont dépourvus ne sont pas viables :
D’autres systèmes sont en cours d’étude : les capteurs digestifs ou peut-être portaux (dans la veine porte) et les incrétines qui potentialisent la sécrétion d’insuline.