D'après les scientifiques de l'Université du Surrey au Royaume-Uni, la carence en sommeil affecte plus de 700 gènes qui favoriseraient l'apparition de maladies cardiaques, des troubles cognitifs et l'obésité. Pour s'expliquer, les chercheurs ont souligné que dormir peu perturberait directement l'horloge biologique interne.
Pour ce faire, le docteur Derk-Jan Dijk et son équipe ont étudié le cas de quelques volontaires. La moitié avait moins de 6 heures de sommeil par nuit tandis que l'autre moitié dormait pendant plus de 10 heures. Il a suffi d'une semaine pour faire ressortir la conclusion. Au final, les scientifiques ont constaté que plus de 700 gènes étaient touchés par le manque de sommeil, dont 11 liés aux rythmes circadiens et 4 associés à l'homéostasie du sommeil. Ils ont également remarqué que la privation de sommeil affecte également les gènes liés au stress oxydatif, à l'inflammation, à l'immunité et au métabolisme. Des modifications ont été aperçues au niveau de la chromatique, l'ADN dans le noyau des cellules qui régule l'expression génétique. C'est une grande avancée qui permet de mettre en évidence encore une fois de plus l'importance du sommeil et de l'horloge biologique interne sur la santé.
Pour rappel, de précédentes études ont également démontré que le dysfonctionnement de cette horloge biologique interne favoriserait l'obésité.