Les régules sont des alliages d'étain ou de plomb et d'antimoine.
Ils ont été utilisés pendant la Première Guerre mondiale en remplacement du cuivre pour la réalisation d'objets décoratifs, le cuivre étant à cette époque utilisé pour la fabrication de munitions.
Le régule n'a pas été utilisé seulement pendant la Première Guerre mondiale en remplacement du cuivre : dès la seconde moitié du XIXe siècle, voire un peu avant, recouvert d'une teinte façon bronze ou parfois d'autre couleur, relativement bon marché, il permet de réaliser des sculptures ornementales et décors de pendules en remplacement du bronze. C'était une sorte de bronze du pauvre...
En dehors de la période 1914-1918, le régule était en fait utilisé pour des raisons économiques dès la fin du XIXe siècle à la place du bronze. Les objets en régule (statuettes, objets décoratifs) étaient souvent tirés à un grand nombre d'exemplaires et accessibles à un plus large public que les objets en bronze, plus prestigieux, plus chers et réservés à des œuvres de « plus grande qualité » artistique.
Le régule est un métal « blanc », assez mou, à bas point de fusion, dont l'aspect naturel rappelle l'étain. Il est souvent peint, afin de lui donner l'apparence de la patine d'un objet en bronze, parfois doré ou argenté par électrolyse. Il est plus fragile que le bronze. La percussion d'un objet en régule donne un son plus mat que celle d'un objet en bronze.
Un même objet, une statuette par exemple, peut avoir été édité à la fois en régule et en bronze. Les qualités respectives des deux métaux permettent le plus souvent de les différencier facilement. Les prix actuels varient dans un rapport de 1 à 2 au minimum.
Les régules sont aussi utilisés en mécanique pour confectionner des coussinets et diverses pièces de frottement et pour la fabrication des caractères d'imprimerie.
Il a servi surtout a confectionner des coussinets minces de pieds de bielles dans les moteurs thermiques. Lorsque ce coussinet en régule « fondait » sous l'action d'une chaleur excessive (due a une mauvaise lubrification), la bielle se mettait à tourner directement sur le vilebrequin, ce qui provoquait des dégâts et un bruit caractéristique : on avait « coulé » une bielle, et le moteur « cognait ». Il était possible de « réguler » un pied de bielle pour réparation, si les dégâts n'étaient pas trop importants.