La détection à nouveau de minéraux hydratés sur Mars, cette fois dans neuf cratères dans les plaines au nord de la planète, implique que de l'eau liquide a autrefois altéré la croûte martienne plus fortement que ce que les chercheurs pensaient.
John Carter et un groupe de chercheurs français et américains ont analysé les données du Mars Reconnaissance Orbiter et de la sonde de l'ESA Mars Express pour en savoir plus sur les plaines du nord qui couvrent un tiers de la planète. On estime que cette région de Mars a été recouverte de lave il y a environ trois milliards d'années et il n'était pas clair si des minéraux hydratés, signe d'une présence d'eau, avaient été préservés dans la croûte à cet endroit.
Le Cratère Lyot et la localisation de sites de minéraux hydratés.
Les chercheurs ont scruté les grands cratères de plusieurs kilomètres de diamètre qui s'enfoncent dans les plaines du nord ainsi que les fragments de croûte qui les parsèment dans toutes les directions. Dans neuf de ces cratères, Carter et ses collègues ont détecté des minéraux hydratés, ce qui laisse penser qu'ils se sont formés il y a plus de trois milliards d'années. Ces minéraux ont dû être enfouis sous des flots de lave et réapparaître ensuite lors d'impact de météorites.
Ces résultats révèlent que de l'eau liquide a autrefois altéré plus que prévu la surface de Mars et aideront les scientifiques à mieux comprendre l'évolution de notre rouge voisine.