Des chercheurs de l'Université Polytechnique de Madrid et de l'Institut des sciences des matériaux d'Aragon ont créé un alliage capable de supporter une tension de rupture de 4500 mégapascals (MPa). Ces résultats, publiés dans la revue Advanced Materials, sont 10 fois supérieurs à ceux de l'acier traditionnellement utilisé dans la construction et deux fois supérieur au meilleur acier ultra résistant qui est utilisé pour les ponts suspendus.
De plus, les essais préliminaires réalisés avec des matériaux aux propriétés très proches laissent à penser que ce composé conserverait ces propriétés jusqu'à 1600 degrés, quand l'acier ne peut plus être utilisé au-dessus de 700 degrés. D'après Javier Llorca, catedratico du département de sciences des matériaux de la Escuela de Ingenieros de Caminos, il n'existe actuellement aucun composé pouvant être utilisé au dessus de 1200 degrés, cette limite étant atteinte avec des empilements de nickel. Le nouveau composé est formé d'un mélange d'oxyde. Alumine, zircone et YAG. Il est ainsi très résistant à la rupture, à l'oxydation du à la combustion et résiste ainsi mieux à la corrosion.
Ce matériau pourrait être utilisé pour les générateurs d'énergies des moteurs à combustion. Ainsi quand une centrale thermique réchauffe de l'eau pour générer de la vapeur qui va ensuite entraîner une turbine, on constate d'énormes pertes d'énergie. Le rendement ne dépasse pas les 50%. Pour augmenter l'efficacité de ces systèmes, il faut donc augmenter la température de travail, ce qui nécessite de nouveaux matériaux, plus résistants à la chaleur, comme celui-ci. De plus, les émissions de produits contaminants sont réduites, car la combustion des résidus est plus complète.
Il reste maintenant à produire ces composants à l'échelle industrielle et leurs coûts de production ne devraient pas être très élevés.