Des progrès dans l'étude des ouragans

Publié par Adrien,
Source: BE Russie numéro 17 (11/07/2008) - Ambassade de France en Russie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /55387.htm
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Des chercheurs de l'Institut d'études spatiales (IES) de l'Académie des sciences de la Russie (ASR) ont élaboré une technique permettant d'étudier comment les ouragans se déplacent et quelle quantité de chaleur et d'humidité ils transportent des tropiques vers les latitudes moyennes et moyennement hautes. Leur procédé repose sur le traitement des données recueillies par les satellites dans les différentes fréquences, dans les bandes radio, visible et infrarouge.

Le principal mérite de cette technique est d'offrir la possibilité d'évaluer l'énergie cachée d'un ouragan, autrement dit la quantité de vapeur d'eau qui est capturée par le cyclone tropical. Les spectromètres des satellites, qui effectuent des relevés dans les bandes optique et infrarouge, ne peuvent détecter la vapeur d'eau. Si bien que dans ces canaux de fréquence, il impossible d'obtenir des informations que sur la couche supérieure, relativement fine (de quelques dizaines à une centaine de mètres) des systèmes nuageux.

Les chercheurs ont alors mis au point un programme qui permet, sur la base d'observations réalisées pendant de nombreuses années, de construire des champs radiothermiques globaux de la Terre et de synchroniser les données de la surveillance satellitaire obtenues dans des bandes différentes. Il devient possible de détecter automatiquement les amas de nuages ainsi que les tourbillons atmosphériques et d'étudier le "contenu" de l'ouragan, y compris dans le domaine de rayonnement hyperfréquence invisible. L'image reçue dans la bande hyperfréquence permet d'évaluer la quantité de vapeur d'eau dans certaines zones où les nuages et les minuscules gouttes semblent être absents et au centre même de l'ouragan ("l'oeil"). Grâce une bonne synchronisation des images relevées par l'ensemble des spectromètres, le programme informatique est en mesure de résoudre certains problèmes comme la couverture insuffisante des satellites. De plus il permet d'évaluer la contribution de l'ouragan au processus de transfert global de chaleur depuis les tropiques vers des latitudes plus hautes. Déjà testé sur l'ouragan "Alberto" en 2000, les chercheurs russes sont capables d'appliquer cette méthode de façon universelle à tous les autres ouragans.

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