Il y a une dizaine d'années, les scientifiques annonçaient que la capacité de l'océan Austral à absorber le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique diminuait et ils craignaient que cette capacité arrive à saturation. Mais l'analyse d'observations plus récentes, publiées dans Science, montre que ce puits de carbone s'est au contraire revigoré au cours de la dernière décennie. Les chercheurs ont analysé en détail les raisons de ces fluctuations: des changements de régimes de vent et de température, bien identifiées à l'échelle de la décennie.
Ces travaux, fruit d'une collaboration internationale, ont été réalisés grâce à l'effort international SOCAT. Côté français, la contribution à cette étude est principalement liée aux observations de CO2 océanique menées régulièrement dans le cadre du Service d'observations OISO du CNRS, campagnes océanographiques conduites à bord du Marion Dufresne (IPEV) dans l'océan IndienSud et Austral.