Nous connaissons déjà plusieurs menaces qui concernent les forêts tropicales, comme la déforestation ou la sécheresse par exemple. Mais une nouvelle étude révèle un risque encore plus inquiétant: les feuilles des arbres ne pourraient plus parvenir à assumer leur rôle dans la photosynthèse au-delà d'une certaine température. Et le réchauffement climatique que nous connaissons est une réelle menace !
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Le seuil bloquant la photosynthèse (mécanisme permettant de capturer le gaz carbonique, et de transformer le dioxyde de carbone et la lumière en oxygène), est estimé à 46,7°C. L'étude publiée mercredi 23 août dans la revue Nature, révèle que pour l'instant seulement 0,01% des feuilles de la canopée (strate supérieure des forêts tropicales) auraient déjà franchi ce seuil. Mais ce pourcentage pourrait très rapidement augmenter, et cela représente un risque important pour l'ensemble des êtres vivants.
En effet, il faut savoir que les feuilles se réchauffent bien plus rapidement que l'air. Ainsi, quand l'air se réchauffe de 2 à 3°C, la température à la surface des feuilles augmente quant à elle de 8°C. Autrement dit, si la température de l'air augmente continuellement de 0,03°C chaque année, nous pourrions connaître d'ici un peu plus d'un siècle une mortalité massive de ces feuilles.
Ces prévisions sont dramatiques, car 45% des forêts de notre planète concernent justement des écosystèmes tropicaux, ces derniers abritant plus de la moitié de la biodiversité végétale et jouant un rôle crucial dans l'absorption des émissions de carbone.
Les conséquences du problème qui est ici pointé du doigt, ne se limitent pas aux seules espèces végétales de ces forêts. La survie des animaux, des hommes et des autres végétaux dépend de leur action. La photosynthèse permet en effet aux forêts tropicales d'absorber près d'un quart du CO2 (dioxyde de carbone) émis sur la planète. Si ces forêts ne sont plus en mesure d'assumer ce rôle, moins de CO2 sera alors absorbé, ce qui contribuera d'autant plus au réchauffement, un terriblecercle vicieux serait alors engagé.