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Roger C. Levesque, professeur à la Faculté de médecine. La prouesse de son équipe a été la source d'une collaboration soutenue avec des chercheurs britanniques.
Photo: Marc Robitaille
"Il existe un fossé entre l'identification de nouvelles molécules antibiotiques prometteuses et leur mise à l'essai lors d'essais cliniques, souligne le professeur Levesque. Ça fait des années que les compagnies pharmaceutiques tentent de s'attaquer à ce problème et nous croyons que nos recherches vont permettre de le résoudre. Dans quatre ans, nous devrions avoir en main de nouvelles molécules antibiotiques qui auront de fortes chances d'être efficaces chez l'humain."
Les chercheurs cibleront les enzymes bactériennes qui interviennent dans la synthèse du peptidoglycane. "Cette molécule forme la paroi cellulaire de toutes les bactéries, rappelle le professeur Levesque. Elle en assure la rigidité, et elle protège les bactéries contre la pression osmotique de leur environnement." En raison de son rôle vital pour les bactéries, cette molécule est déjà la cible de nombreux antibiotiques, notamment la pénicilline. La découverte de nouvelles molécules capables d'interférer avec la synthèse du peptidoglycane est devenue urgente en raison de l'émergence de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques actuels.
L'équipe de Roger C. Levesque est la seule à avoir réussi la synthèse complète du peptidoglycane in vitro. Cette prouesse a été la source d'une collaboration soutenue avec des chercheurs britanniques. Les fonds récemment obtenus permettront d'intensifier cette collaboration, notamment par l'entremise d'un programme d'échange de stagiaires postdoctoraux.