E. O. Wilson a écrit que si les hommes envoient leurs hommes jeunes au combat, les fourmis envoient leurs vieilles dames. C'est un peu la même chose pour les termites Neocapritermes taracua, où les ouvrières âgées se lancent dans des missions suicides contre les intrus rapporte une nouvelle étude.
En étudiant ces termites néotropicaux, Jan Šobotník et ses collègues ont trouvé que beaucoup de leurs ouvrières avaient des taches bleues à la jonction entre leur thorax et leur abdomen. La taille des taches variait d'un termite à l'autre et certains n'en avaient pas du tout. Ces taches sont des paires de structures contenant des cristaux d'une protéine avec du cuivre produite par des glandes qui se trouvent dans un replis externe du dos de l'insecte précisent les chercheurs dans un article Brevium. La structure en poche inclut aussi une paire de glandes salivaires.
Lorsque l'ouvrière bleue est attaquée par un ennemi, elle rompt son épiderme, ce qui la tue au passage, pour faire jaillir une goutte d'un liquide collant toxique pour les autres termites. Il doit sa toxicité à la réaction chimique qui a lieu entre les cristaux bleus et le produit de ses glandes salivaires secrété lors de la rupture de leur corps. Les chercheurs ont aussi montré qu'avec l'âge les pièces buccales des ouvrières s'émoussent tandis que le poids des cristaux dans leurs "flancs" augmente. Ainsi, alors que leur efficacité à se nourrir décline, les termites semblent développer leur panoplie pour un combat suicidaire.