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Si nos voitures roulaient à la paille...
Publié par Adrien, Source: Cette information est un extrait du BE Canada numéro 292 du 24/01/2006 rédigé par l'Ambassade de France au Canada. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.comAutres langues:
Une entreprise canadienne, Iogen Corp., est à l'origine d'une nouvelle technologie permettant de produire de l'éthanol cellulosique à partir de la paille de blé. Fondée en 1974 à Ottawa, la société a fait d'importants investissements dans les techniques enzymatiques de traitement des fibres au cours des trente dernières années. Ces investissements lui ont permis de devenir le chef de file mondial dans l'utilisation industrielle des technologies enzymatiques.
L'usine peut traiter jusqu'à 40 tonnes de paille de blé chaque jour. Elle utilise des enzymes produites par une installation de fermentation adjacente et fonctionnant 24h/24, 7 jours sur 7. Le procédé de conversion utilisé et mis au point par Iogen Corporation se déroule en quatre étapes.
Le prétraitement prépare la biomasse à subir l'action des enzymes. Vient ensuite l'hydrolyse, d'une durée de 7 jours en milieu aéré à 50°C qui précède la fermentation. Cette troisième étape nécessite l'ajout d'une enzyme initialement développée à Purdue University: l'enzyme Saccharomyces 1400(LNH-ST). En dernier lieu, la filtration puis distillation permettent la récupération de l'éthanol hautement purifié.
L'un des principaux sous-produits de la conversion est de la lignine, une substance organique qui imprègne les fibres du bois et les rend imperméables, inextensibles et rigides. La société n'ayant trouvé aucune application à ce sous-produit, il est donc brûlé au sein même de l'usine et fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'ensemble de l'installation.
Début 2006, la société Volkswagen, en collaboration avec Shell, a annoncé vouloir participer à une étude de faisabilité sur la construction d'une usine basée sur le procédé Iogen, en Allemagne.
Le vice-président d'Iogen, Jeff Passmore, a indiqué, qu'à sa connaissance, c'est la première fois qu'un constructeur d'automobiles envisage de s'impliquer dans la production de carburant. Selon lui, l'intérêt de Volkswagen découle des objectifs exigeants imposés à l'Union européenne en matière de réduction des Gaz à Effet de Serre, afin de respecter le protocole de Kyoto. Au contraire, le Canada n'a pas de réglementation sur les émissions de GES des véhicules. Le gouvernement se fie sur la bonne volonté des constructeurs pour réduire les émissions.
Par ailleurs, la société est en pourparlers avec le ministère fédéral canadien de l'Industrie à propos de la construction d'une usine, que serait probablement située en Saskatchewan ou en Alberta.