Nos villes respirent du méthane

Publié par Adrien,
Source: BE Italie numéro 102 (4/04/2012) - Ambassade de France en Italie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /69596.htmAutres langues:
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Une étude réalisée par l'Institut de biométéorologie du Conseil national des recherches (Ibimet-Cnr), et publiée dans la revue Environmental Pollution, a permis de mesurer les flux de gaz à effet de serre produits en milieu urbain dans la ville de Florence. Depuis 2005, l'équipe de chercheurs, dirigée par Beniamino Gioli, a recueilli des mesures de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4).

"L'impact environnemental du méthane, qui en Italie est le principal moyen de chauffage, s'exprime de deux manières différentes. En premier lieu, le méthane qui circule dans les conduits, arrive dans les chaudières domestiques, puis est transformé par combustion en CO2", explique Beniamino Gioli. "Mais l'étude démontre comment les petites pertes de méthane, qui arrivent dans les réseaux de distribution urbains ou dans les chaudières domestiques, génèrent dans l'atmosphère un influx de gaz, qui contribue à un effet de serre additionnel".

Le chercheur appelle à ne pas sous-évaluer les effets sur l'environnement de ce dégagement de méthane. " Si le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre le plus important, à cause des grandes quantités qui sont présentent dans l'atmosphère, le méthane, même si présent en concentration beaucoup plus basse, induit un effet de serre 25 fois plus important. D'après nos données, les émissions de méthane représentent 0.6% de celles de CO2, mais en raison du Gwp (Global Warming Potential), unité qui permet de quantifier la capacité d'un gaz à participer à l'effet de serre, sa contribution reprsesente jusqu'à 15% de l'effet de serre global.

L'étude a permis pour la première fois, grâce à des techniques sophistiquées de micro météorologie, de mesurer directement et précisément ce que "respire" la ville. "Les résultats confirment qu'en période hivernale, le chauffage résidentiel est pour une grande partie responsable des gaz à effet de serre, et contribue à 80% des émissions à Florence, contre 20% seulement du à la circulation automobile", souligne Beniamino Gioli. Les relevés effectués à l'Observatoire Ximeniano "indiquent que les émissions citadines sont en moyenne en augmentation de 20% à cause de la vague de froid."

Aujourd'hui les chercheurs de l'Ibimet-Cnr étudient la gestion des gaz à effet de serre le long des côtes toscanes et du cours du fleuve Arno, grâce à un système de mesures depuis des plateformes mobiles aériennes ou navales. "C'est un champ de recherche qui s'avère prometteur. Une étude suédoise, publiée dans la revue Science, a mis en évidence comment les émissions de méthane au niveau des lagunes et des fleuves sont responsables d'un rejet dans l'atmosphère de plus de 100 millions de tonnes de méthane par an".
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