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Les grands centres de données sont très gourmands en énergie. Les fermes de serveurs de Google à elles seules consomment 260 millions de watts en continu pour le traitement d'une énorme quantité de données. Cela correspond à la consommation d'une ville de 200.000 habitants. La pression pour faire baisser cette consommation est élevée. Le projet "PhoxTroT", coordonné par l'IZM, regroupe des chercheurs de toute l'Europe dans le but de réduire au minimum de 50% la demande énergétique tout en augmentant la capacité des liaisons de données optiques à deux térabits par seconde.
La clé du projet est la fibre optique, dont la consommation énergétique est fortement réduite par rapport aux techniques courantes. La transmission par fibre optique existe déjà pour de nombreuses applications et il s'agit d'une technologie stable. "L'innovation dans ce projet réside dans la synergie que nous recherchons entre les composants unitaires, que nous combinons dans un concept de recherche", indique Tolga Tekin, chercheur à l'IZM et coordinateur du projet. Le projet vise également à mettre en place une technologie pour assurer une connexion de données par fibre optique qui serait fiable sur plusieurs centaines de kilomètres.
Pour ce faire, les chercheurs développent trois démonstrateurs de communication à fibre optique à différents niveaux: à l'intérieur d'un circuit imprimé, entre circuits imprimés, puis d'un rack à l'autre. Dans un avenir proche, la combinaison de ces interfaces devrait permettre des liaisons sur de plus longues distances. Une autre partie du projet consiste à développer des solutions monomodes qui intègrent des puces optiques sur un circuit imprimé, où la transmission du signal se ferait uniquement sur un trajet optique, contrairement à aujourd'hui. Cette technologie serait particulièrement adaptée au transfert à très haut débit sur de longues distances.