Selon deux scientifiques, la Terre a beaucoup plus de chances d'être frappée par la chute d'une comète que ce que l'on pensait jusqu'à aujourd'hui. Ces deux chercheurs basent leurs arguments sur le taux 'connus' de comètes s'échappant du Nuage de Oort à destination du Système Solaire interne. Le Nuage de Oort est un gigantesque réservoir de comètes situé au-delà de la Ceinture de Kuiper, aux confins du Système Solaire, et vestige des débuts de la formation des 9 planètes. Il renferme plus de 100 milliards de ces objets.
Or avec 1 petit pour cent de comètes du Nuage de Oort qui s'en échappe et décrivent une orbite autour du Soleil susceptible de couper l'orbite de la Terre, on peut s'attendre à ce que plusieurs milliers de comètes inactives puissent constituer une menace potentielle pour nous. Or, les sondages les plus récents révèlent l'existence que de seulement 400 objets de cette nature à proximité de la Terre et potentiellement dangereux.
Où sont donc ces comètes ? D'emblée les deux chercheurs écartent la théorie qui veut que toutes les comètes manquantes se soient désintégrées en pluie d'étoiles filantes, autrement dit de météorites de petites tailles inoffensives pour la Terre car consumées dans les couches supérieures de l'atmosphère. De plus, si cela devait être le cas, le nuage zodiacal serait beaucoup plus lumineux et la Terre aurait connu des pluies d'étoiles filantes beaucoup plus importantes et plus fréquentes.
Bref, les comètes ne seraient pas manquantes, mais indécelables. Les chercheurs supposent qu'elles seraient devenues excessivement noires, très peu réflectives de sorte qu'aucun moyen optique ne peut les observer. Des surfaces reflétant moins de 1% de la lumière solaire ont pu se former quand une comète, composée d'un mélange d'une mixture de poussières et de grains organiques s'approche du Soleil et se sublime, laissant alors apparaître une couche de matière organique sombre sous-jacente.