Covid-19: un an plus tard, l'hydroxychloroquine associée à une mortalité accrue

Publié par Adrien le 19/04/2021 à 09:00
Source: ASP
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Plus de 146 études sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine contre la COVID, dont 83 offrant suffisamment de données pour être prises en considération. Le résultat ? "Le traitement avec l'hydroxychloroquine est associé à une mortalité accrue, et aucun bénéfice".


C'est la conclusion d'une méta-analyse, c'est-à-dire une étude qui fait la synthèse d'autres études. Elle est parue le 15 avril dans la revue Nature Communications. Les trois auteurs de l'Université Stanford (La Leland Stanford Junior University, plus connue sous le nom d'université Stanford, est l'une...) (Californie) se sont d'abord arrêtés à des études parues, mais ont aussi inclus des études non publiées ou non révisées, prenant ainsi en considération le fait que certaines des expériences ont été interrompues au printemps (Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps, cette saison marquant autrefois le...) 2020, lorsqu'il a commencé à devenir clair que ce médicament (Un médicament est une substance ou une composition présentée comme possédant...) n'apportait pas plus de bénéfices qu'un placebo.

Rappelons que la COVID a provoqué un déluge sans précédent de recherches sur de possibles traitements: rien que dans le premier trimestre de 2020, on avait recensé près de 700 études cliniques -c'est-à-dire des médicaments potentiels testés sur des humains. Or, parmi eux, un sur cinq ciblait l'hydroxychloroquine (HCQ) ou la chloroquine (La chloroquine est un antipaludique de la famille des amino-4-quinoléines. C'est avec la...) (CQ). Ce n'est donc pas étonnant qu'on ait pu voir rapidement se dégager la conclusion à l'effet qu'il s'agissait d'une fausse piste.

Mais beaucoup d'études se sont néanmoins poursuivies au-delà du premier trimestre -ou ont même été lancées plus tardivement en 2020. Les trois auteurs ont donc tenté un bilan de la littérature scientifique, incluant celle qui n'avait pas fait l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) de révision par les pairs. Leur difficulté a été d'obtenir des données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) complètes des auteurs des études en question: la moitié n'ont pas répondu.

Il en ressort que la majorité des chercheurs ont évalué l'HCQ (la CQ ne bénéficie au final que d'un petit échantillon de 300 patients). Et que la majorité l'ont évalué sur des patients hospitalisés, bien que quelques-uns l'aient aussi testée sur des gens avec ou sans symptômes.

Au final, 14% des patients traités avec de l'HCQ sont décédés. Lorsqu'on tient compte des tailles et des différences entre les groupes, le taux de décès est légèrement inférieur dans les groupes contrôle, quoique la différence ne soit pas significative. L'intérêt principal de cette méta-analyse, écrivent les chercheurs, ne réside toutefois pas dans ce chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.), mais dans l'effort d'être allé chercher aussi des résultats non publiés -sachant combien, en recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...), la tendance à moins souvent publier des résultats négatifs introduit un biais.
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